La gestion de la crise sanitaire du Coronavirus n’a strictement rien à voir avec la technologie et l’équipement hospitalier, preuve en est, la gestion excellente de cette crise par la Grèce qui est pourtant dans une situation financière catastrophique. Sauf que sur place, ils n’ont pas souffert d’un lobbying très agressif de la part de Big Pharma contre l’hydroxychloroquine ; ils ont soigné massivement et ça a marché.
La Grèce a été touchée par la Pandémie de Covid-19 début mars, quelles sont les mesures mises en place ?
Dès le 12 mars, notre gouvernement a pris des mesures de protection, nous n’avions que 117 cas déclarés sur le territoire et malheureusement, déjà 1 décès. Fermeture immédiate des écoles, des restaurants, des bars, des sites archéologiques puis des lieux de divertissements et des hôtels. Les voyageurs arrivant de pays à risques étaient placés automatiquement en quarantaine associé à des amendes de 5000 euros en cas de non-respect de la règle.
Le Premier Ministre Kyriakos Mitsotakis, conseillé par le Professeur Tsiodras, a mis en place une vraie politique de défense efficace et rapide, un peu comme ce que l’on voit en France à Nice ou à Marseille. Nous avions vu ce qui était hélas arrivé à l’Italie : si l’on répond trop tard, les conséquences sont très dangereuses. Nous avons donc toute de suite anticipé au maximum pour éviter tout débordement.
Ce schéma compare trois pays similaires sur une durée s’étalant du 26 février au 5 avril et nous montre l’impact sur le nombre de cas positifs au Covid-19 que peuvent avoir les mesures de protections (en l’espèce, la distanciation sociale qui reste à ce jour la meilleure option) dès qu’elles sont prises au plus tôt par les autorités du pays.
Que pensez-vous des études de cas Sud Coréennes généralisant les tests et les masques au sein de la population ?
Le point essentiel est d’arriver à avoir une photo précise de la situation. Quand vous savez que près de 60% des cas sont asymptomatiques mais contagieux, le test massif est inévitable, la quarantaine également. C’est un bon filtre pour ralentir et localiser les foyers d’infection.
Les masques sont une très bonne chose, on est mieux avec que sans. Il faut savoir faire une distinction entre les différents modèles, car chacun n’offre pas les mêmes niveaux de protection. Il faut également éduquer nos citoyens à avoir les bons réflexes : lavage des mains fréquent, distances avec les autres… mais ces changements d’habitude vont surtout mettre du temps à se généraliser. Pour les personnes malades, cela doit clairement être obligatoire. Nous faisons une grande campagne dans ce sens. En Grèce, certains journaux ont même intégré dans leur magazine des masques gratuits pour aider à équiper toute la population.Que pensez vous du traitement à base de Chloroquine et d’Azytromicine proposé par le professeur Raoult et ses équipe de l’IHU de Marseille ?
En Grèce nous avons commandé 5 tonnes de Chloroquine dès le début de l’épidémie. Celle-ci est aujourd’hui utilisée dans les hôpitaux et à domicile pour les personnes pouvant en bénéficier.
Comme tout traitement il a des contre-indications, et il est important de les respecter. Le check d’un électrocardiogramme associé à la vérification des niveaux de potassium est indispensable.
Les patients sont suivis et traités à domicile avec ce traitement et nous obtenons d’excellents résultats. Les travaux du Professeur Raoult nous donnent beaucoup d’espoir dans la lutte contre le Covid-19. L’étude publiée Sermo montre que près 6200 médecins ont déjà défini la chloroquine comme étant le traitement le plus efficace contre cette pandémie. C’est très encourageant.Pensez-vous que cette pandémie va devenir saisonnière, comme la grippe par exemple ?
Ce virus est nouveau, il nous faut plus de data à son sujet, mais je pense que nous devons nous préparer à un combat de longue durée.
Comme le dit le Professeur Raoult, la prévention par les tests et les masques associé à une traitement dès le début de la maladie sont aujourd’hui nos meilleures options. Demain, nous disposerons d’un vaccin et à ce moment-là nous pourrons fermer ce chapitre.La nutrition est souvent évoquée pour contrer le virus, pourriez-vous nous en dire plus ?
Le renforcement du système immunitaire est une bonne chose pour affronter la maladie. Une étude réalisée par les équipes de la ville de Turin constate un faible niveau de Vitamine D chez les patients atteints du Covid-19. Comme la vitamine D, les vitamines C et A (en cas de traitement) sont importantes. Une bonne alimentation créer un bon système immunitaire, c’est un avantage.Antioxidants et aliments frais peux cuits doivent être la base de l’alimentation des confinésn, il faut restreindre les pates, pizzas surgelées ou aliments transformés de type glaces, et gateaux, ils sont sans apports nutritionels ni renforcement ou soutient immunitaire.
Quels conseils donneriez-vous à toutes les personnes exposées aujourd’hui à ce virus ?
Premièrement, restez calme et restez chez vous ! Evitez les contacts inutiles, faites-vous tester, et prenez rapidement le traitement que nous vous recommandons en cas de besoin.
Dans cette course contre la montre, c’est en faisant ceci que vous ralentirez l’épidémie et que vous nous permettez à nous médecins et personnel médical de gagner du temps pour vous soigner et trouver un vaccin.
Enfin, pensons à tous ces malades qui souffrent et à toutes les équipes médicales de tous les pays qui font un travail formidable au service de tous. Tous ces changements dans nos vies sont importants, mais dans le malheur, ils révèlent de très belles choses aussi : l’entraide et le partage.
Dr Konstantinos Nikitidis
Athènes – Grèce
10 avril 2020