Faut croire qu’on a atteint ici le summum de la folie car si des étudiants de l’Université libre de Bruxelles accusent les membres de Charlie hebdo d’être des réactionnaires c’est qu’on a atteint un point de non-retour…
Deux membres du journal satirique français sont invités pour un débat sur la liberté d’expression.
Cette semaine, l’ULB organise un débat sur la liberté d’expression intitulé « Charlie Hebdo : cinq ans après – la liberté d’expression c’est fini ? »
Pour l’occasion, deux membres du journal satirique français ont été invités : le rédacteur en chef Gérard Biard et la DRH Marika Bret. Une présence que ne plaît pas à tout le monde. Dans un communiqué commun, l’Union Syndicale Étudiante et le Cercle Féministe de l’ULB dénoncent une invitation « qui permettra une fois de plus à la parole réactionnaire de se faire entendre sur notre campus. »Débat sur la liberté d’expression ?
Dans le viseur de ces étudiants, un édito de Riss ou encore des récentes déclarations de Gérard Biart qui dénonçait une « censure moderne » par des « groupuscules refusant le débat, le discours est piégé dès le départ. Et c’est au nom d’idéaux que l’on ne peut que défendre – l’antiracisme, le féminisme, les droits individuels –, qu’ils exigent que l’on abandonne tout universalisme. »
Pour ces étudiants qui se félicitent de la prise de parole de minorités, Charlie Hebdo se place « en opposition à ceux qui défendent une politique intersectionelle et remettent en question les privilèges blancs, homme, cis, hétéro, bourgeois, etc. Ainsi, Charlie Hebdo a rejoint depuis longtemps les rangs des réactionnaires de tout poil dans leur dénonciation des « nouveaux censeurs. »
Un communiqué qui a suscité énormément de réactions, assez diverses, dans la communauté étudiante.
13 février 2020