Humour : Squarcini appelé à la rescousse au procès Merah !

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Bernard Squarcini, ex-patron de la Direction Centrale du renseignement intérieur (DCRI domestic intelligence agency), en février 2014 – AFP.

Si on comprend bien, dans cette affaire Abdelkader Merah, on a demandé à l’ex-patron de la direction centrale du renseignement intérieur, Monsieur Bernard Squarcini, de venir témoigner de ce qu’il avait vu et constaté à l’époque dans le cadre de ses fonctions. C’est bien ce Monsieur Bernard Squarcini qui a été condamné par la justice à 8000 € d’amende dans l’histoire des fadettes ! Ce même monsieur qui a été mis sous contrôle judiciaire et mis en examen avec les chefs d’accusation suivants : « violation du secret de l’enquête », « trafic d’influence », « détournement de fonds publics », « compromission », « entrave aux investigations », « faux en écriture publique et usage », « recel de violation du secret de l’instruction », « atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l’autorité publique » !!! Ce monsieur apparaît dans de très nombreuses affaires de l’époque du gouvernement Sarkozy, le cercle Wagram, l’affaire Cahuzac, proche de Monsieur Alexandre Djouhri… Une perquisition à son domicile et de son coffre de banque a permis de mettre la main sur des documents classifiés “secret défense” concernant de nombreuses affaires !

Ainsi, c’est vers cette personne que la justice s’est tournée pour avoir des éclaircissements sur l’affaire Mohamed Merah ! On vous laisse apprécier…


L’ex-patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini a témoigné au procès d’Abdelkader Merah et nié toute faute commise par son ex-service.

« En tant que directeur, je veux bien être responsable de tout, mais il y a des choses dont je ne suis pas au courant.»
Très attendu au procès d’Abdelkader Merah, jugé pour complicité des assassinats commis par son frère Mohammed, l’ex-patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, s’est habilement faufilé entre les gouttes. Le grand flic de la sarkozie a même nié toute faute commise par son ex-service : « Je concède certains retards dans l’enquête, pas des ratés.»
Lundi, son ex-directeur régional à Toulouse, Christian Balle-Andui, avait pourtant pointé d’importants dysfonctionnements, imputables à la centrale de la DCRI (future DGSI), qui siège à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Le principal, vertigineux, est celui d’une divergence dans l’appréciation du parcours de Mohammed Merah. Le 14 novembre 2011, celui qui deviendra le « tueur au scooter » est « débriefé » à son retour d’un voyage au Pakistan. Cet entretien administratif a lieu à Toulouse, en présence de « Hassan », un analyste opérationnel basé dans la Ville rose, et de deux agents, spécialement venus de Paris. À l’aise, Merah explique qu’il s’est rendu au Pakistan pour rencontrer la fille d’une famille toulousaine, en vue de se marier avec elle. Mais il cache l’essentiel : son passage à Miranshah, au Waziristan du Nord, pour s’entraîner au combat avec une organisation affiliée à Al-Qaeda.
À la fin de l’entretien, les deux agents parisiens quittent la pièce. Merah, qui attend que sa sœur Souad vienne le récupérer en voiture, reste seul une quinzaine de minutes avec « Hassan ». Ce dernier, entendu comme témoin juste avant Bernard Squarcini, lance alors au futur terroriste : «Tu nous as bien baladés, hein ?» Merah sourit. Hassan, à la cour : « J’ai vu une haine qui couvait en lui, une violence dissimulée.» Qu’importe. Sourde aux réserves toulousaines, la centrale somme trois mois plus tard ses subalternes d’évaluer la fiabilité de Merah en vue de son recrutement. Interrogé sur les raisons de cette divergence, Squarcini ose : « Il faut demander aux deux experts.»
Pire, au mois de juin 2011, Balle-Andui transmet deux demandes de judiciarisation du dossier Merah à la centrale.
Voilà des mois que ses hommes relèvent les comportements suspects de Merah. « Il sortait de chez lui par différentes issues, regardait sous sa voiture pour vérifier qu’elle ne soit pas balisée et n’hésitait pas à s’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence pour déjouer les filatures », décrit Hassan.À la barre, le « Squale » balaye : « Ces demandes de judiciarisation n’ont pas été portées à ma connaissance.»
Ne restait donc plus que sa théorie du « loup solitaire », développée notamment dans une interview accordée au Monde le 23 mars 2012. Depuis le début du procès, les différents policiers entendus inscrivent au contraire Mohammed Merah dans une nébuleuse fournie, à laquelle appartenait aussi son frère Abdelkader. L’avocate générale, Naïma Rudloff, achève ainsi le « Squale » : « Savez-vous combien de personnes ont été condamnées pour « entreprise individuelle terroriste » depuis la création de cette infraction il y a trois ans ?» Squarcini ne dit mot. « Seulement deux, c’est […]


Willy Le Devin – Libération

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