[MAJ] Les médias mainstream ont affirmé que c’était une intox sans pour autant expliquer si des conséquences judiciaires allaient suivre la publication du communiqué par l’ACRO ! Un tel communiqué peut avoir des conséquences graves, il faut plus de lumière sur cette drôle d’affaire.
Selon le communiqué de cette association, l’eau du robinet est radioactive. Mais ce qui est choquant dans cette histoire qui concerne plusieurs millions de consommateurs, c’est que l’alerte a été donnée par une association et non par les services de l’État ! On imagine que ces mêmes services vont nous expliquer qu’il n’y a aucun risque et que tout va bien comme ils l’ont fait pour le nuage de Tchernobyl qui s’était arrêté aux frontières…
De toute façon nous n’en sommes pas à une histoire de tritium près, faut-il rappeler à nos lecteurs que l’eau du robinet contient toute une quantité de médicaments comme des antibiotiques, le paracétamol, des hormones féminines, ainsi que beaucoup d’aluminium qui sert à clarifier l’eau…
Selon l’ACRO, les deux millions de personnes alimentées par l’usine d’eau potable de Choisy-le-Roi consomment une eau polluée par cet élément radioactif.
L’annonce a fait l’effet d’une bombe. L’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a dénoncé hier la contamination radioactive De toute façon nous n’en sommes pas qu’à une histoire de tritium, faut-il rappeler à nos lecteurs que l’eau du robinet contient toute une quantité de médicaments comme les antibiotiques, le paracétamol, des hormones féminines, ainsi que beaucoup d’aluminium qui sert à clarifier l’eau. de l’eau potable dans de nombreux départements français, dont Paris, le Val-de-Marne, l’Essonne, les Yvelines, la Seine-et-Marne et les Hauts-de-Seine. Et Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis)
Selon l’ACRO, la concentration moyenne dans l’eau distribuée par l’usine de potabilisation de Choisy-le-Roi —qui alimente en eau potable près de 2 millions d’habitants au sud et à l’ouest de Paris — atteint les 10 Bq/L (becquerel par litre).
« Nous avons des capteurs dans la rivière qui nous alertent quand le critère de qualité de 100 Bq/L, instauré par la réglementation sanitaire, est dépassé », assure Sandrine Khaznadji, directrice de la communication à Veolia, la société qui assure la distribution de l’eau. « Mais nous, nous ne sommes pas responsables du taux de tritium dans l’eau. » Le Sedif (Syndicats des eaux d’Ile de France), qui gère l’usine de Choisy, n’a pas répondu, lui, à nos nombreuses sollicitations ce jeudi.
Si l’eau ne contient en théorie pas cette substance, il n’est pas étonnant d’en trouver dans les analyses. « Du tritium naturel est généré en permanence dans l’atmosphère. C’est une forme d’hydrogène, donc il s’incorpore à l’eau », explique Corinne Castanier, responsable réglementation et radioprotection à la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité).
De plus, les retombées des essais nucléaires contribuent à cette pollution de l’eau. « Mais, avec ces deux facteurs, on n’est pas censés dépasser les 2 Bq/L dans les eaux de surface », ajoute-t-elle.
Pas de risque à court terme
La responsable de ce taux élevé, c’est la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), qui rejette des déchets radioactifs dans la Seine. « Mais les centrales ont tout à fait le droit de le faire », acquiesce Guillaume Rougier, chargé d’études à l’ACRO.
Les deux structures de contrôle de radioactivité s’accordent pour dire que dans l’immédiat, les taux de tritium ne sont pas dangereux. Ce n’est pas d’ailleurs pas l’objet de la carte qu’a publiée l’ACRO, selon Guillaume Rougier. « On voulait mettre en lumière les relations entre les éléments radioactifs des centrales et notre consommation d’eau potable », justifie-t-il.
Ce sont plutôt des effets à long terme qui sont redoutés, et notamment en cas d’accident de la centrale qui pourrait provoquer des rejets plus massifs d’autres déchets.
« On ne veut pas créer la panique, les niveaux de risque sont faibles mais inacceptables. Il faut sortir de la banalisation du tritium, alerte Corinne Castanier. Surtout si on consomme une eau polluée pendant toute une vie. »
Photo d’illustration : Choisy-le-Roi, ce jeudi. L’usine de potabilisation de l’eau de Choisy fournit près de 2 millions de personnes en eau. LP/Marion Ducrocq
18 juillet 2019