Combien d’années faudra-t-il à la police et à la justice françaises pour voir clair dans cette affaire du fils Fabius. C’est pourtant simple de corréler un train de vie et des biens fonciers avec des revenus officiels et déclarés ! Qu’en est-il de l’information judiciaire ouverte en 2013 ? Trois années pour si peu ?!! Concernant l’excuse du financement via des gains de jeux, c’est l’excuse typique des mafieux pour blanchir leur argent, c’était le sport préféré de Francis le Belge…
Le fils du ministre des Affaires étrangères, Thomas Fabius, a été mis en examen ce vendredi pour faux et usage de faux, pour des faits présumés en lien avec sa passion pour les casinos, a-t-on appris de sources judiciaire et proche du dossier. Il a en revanche échappé à une mise en examen pour escroquerie, blanchiment de fraude fiscale, abus de confiance, abus de biens sociaux, les magistrats financiers parisiens le plaçant sous le statut de témoin assisté pour ces chefs. Les enquêteurs s’intéressent à d’importants mouvements de fonds qui pourraient avoir transité sur les comptes de Thomas Fabius, client assidu des casinos.
La veille, des sources proches du dossier avaient rapporté que Thomas Fabius, fils du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, avait été entendu par un juge d’instruction parisien en vue d’une éventuelle mise en examen dans le cadre d’une enquête pour faux, escroquerie et blanchiment. Une information judiciaire avait été ouverte en 2013 pour éclaircir d’importants mouvements de fonds qui pourraient avoir transité par les comptes de Thomas Fabius, client assidu des casinos.
Les magistrats du pôle financier s’intéressent aussi à l’acquisition en 2012 d’un appartement de près de 300 mètres carrés, situé boulevard Saint-Germain en plein cœur de Paris,pour sept millions d’euros, une transaction qui avait fait l’objet d’un signalement à la cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin. Thomas Fabius avait été placé douze heures en garde à vue mi-décembre dans le cadre de cette enquête.
Des précédents avec la justice
Le fils du ministre des Affaires étrangères, lors de cette garde à vue mi-décembre, avait assuré que ce bien avait été « en partie financé par des gains issus du jeu et en partie par un emprunt bancaire », selon une source proche du dossier. L’enquête avait démarré fin 2011 par une plainte de la Société générale qui l’accusait d’avoir édité un faux mail alors qu’il se trouvait au Maroc.
« D’après cette plainte, le courriel avait été prétendument rédigé par son conseiller bancaire et laissait croire à un casino marocain que Thomas Fabius allait être prochainement destinataire de 200 000 euros », selon une source proche de l’enquête. Thomas Fabius a déjà eu des ennuis avec la justice. Il est notamment visé par un mandat d’arrêt délivré fin octobre par le procureur du Nevada aux États-Unis. Il est accusé d’avoir rédigé en 2012 des chèques en bois d’un montant total de plus de 3,5 millions de dollars (3,2 millions d’euros) dans plusieurs casinos de Las Vegas.
Le Point.fr / AFP