C’est assez extraordinaire : déjà qu’ils inondent la planète avec leur camelote mais en plus ils dévaluent pour en faire plus ! Sans oublier le fait qu’ils soient en crise alors qu’ils sont l’usine du monde entier !!!
Pour le troisième jour consécutif, jeudi 13 août, la Chine a abaissé de plus de 1 % le taux de référence du yuan face au dollar, accentuant de facto la dévaluation de sa monnaie.
C’est le troisième jour consécutif que la banque centrale de Chine réduit de façon drastique ce taux de référence, déjà abaissé de presque 2 % mardi, puis d’environ 1,6 % mercredi. C’est la plus brutale dépréciation enregistrée par la monnaie chinoise depuis 2005 et la mise en place par Pékin du système de changes actuel. Au total, le yuan a perdu près de 4 % de sa valeur en 48 heures. Jeudi, il continuait à céder du terrain mais l’écart entre le cours de la devise et son taux de référence s’est nettement réduit. Les marchés asiatiques, en revanche, étaient en rebond par rapport au début de semaine. A la différence des États-Unis ou de la zone euro, qui laissent le niveau des changes s’établir librement, la Chine établit administrativement chaque matin un cours pivot autour duquel sa monnaie ne pourra pas varier de plus de 2 %, à la hausse ou à la baisse. Pour établir ce cours avant chaque séance, l’autorité des changes dit sonder les grands acteurs du marché et suivre l’évolution des principales devises. Ces annonces ont été considérées comme autant de dévaluations successives du yuan, même si la banque centrale s’en défend, assurant qu’il s’agit au contraire de rapprocher sa valeur des réalités du marché. Cette soudaine dévaluation a été largement perçue comme un puissant effort de Pékin pour revigorer son commerce extérieur et stimuler une activité en plein ralentissement.
A double tranchant
Cela a fait l’effet d’un coup de tonnerre, en pleine torpeur estivale, pour les places boursières mondiales et les marchés des matières premières, qui ont trébuché de concert, angoissés de voir caler un pays moteur de l’économie mondiale. Mardi, la banque centrale a tenté de rassurer les marchés financiers en réfutant l’idée d’une dévaluation prolongée. « Eu égard à la situation économique internationale et intérieure, rien ne justifie actuellement une dépréciation soutenue du yuan. » Elle a ensuite répété qu’elle opérait simplement un « ajustement une fois pour toutes » de la façon de calculer le taux pivot du yuan pour prendre davantage en compte les fluctuations du marché des changes. Et que les dépréciations successives ne seraient que la conséquence de ce nouveau mécanisme. De fait, une dépréciation prolongée et importante du yuan pourrait être à double tranchant, en encourageant les fuites de capitaux hors de Chine, en renchérissant le coût des importations du pays et en gonflant le poids des dettes en dollars des entreprises chinoises. Les autorité chinoises écartent le risque d’une « guerre des monnaies ».