La décadence de la France n’est pas récente !
C’est un homme d’honneur et de piété profonde
Et qui veut rendre à Dieu ce qu’il a pris au monde (Satire IX,1667)
Et l’arrogance de l’administration royale ne faisait qu’annoncer l’aveuglement républicain en tout semblable, ce que montre l’exemple de l’Alsace occupée : le 30 janvier 1685, le roi promulguait un Arrêt du Conseil d’État, rapporte l’historien alsacien Pierri Zind (1923-1988), de l’ordre des frères maristes, qui fut professeur à Lyon II, dans sa Brêve Histoire de l’Alsace publiée aux Éditions Albatros Paris 1977, (179 pages. p. 117), imposant aux juges la langue française et la défense de recevoir des textes écrits en langue ethnique, soit l’allemand, « sous peine de nullité des dits actes, contrats et procédures, et de 500 livres d’amende, et ce, le précise l’historien alsacien, au nom de l’affection supposée des Alsaciens pour le monarque ! Et nous nous approchons là de la furieuse tyrannie révolutionnaire exercée contre les indigènes par la République maçonnique : « Six mois plus tard, le 25 juin 1685, l’Intendant d’Alsace, M. de la Grange interdisait aux habitants le costume traditionnel alsacien, tant pour les hommes que pour les femmes, sous prétexte qu’il s’agissait de costumes allemands et il ordonnait en conséquence de s’habiller à la française » ! M. Zemmour n’aurait il pas, à cet égard, fait un parfait courtisan du Roi Soleil ? La Révolution tiendra le même propos !
« La seule mesure à prendre est de faire guillotiner le quart des habitants de cette contrée et de ne conserver que tous ceux qui ont pris une part active à la Révolution, chasser le surplus et séquestrer leurs biens ».
L’aveuglement idéologique de la politique française fut, en effet, de juger l’habillement local contre-révolutionnaire, et un prêtre défroqué Rousseville rédigea, à cet effet, le 19 février 1794, contre l’originalité alsacienne, une « Dissertation sur la francisation de la ci-devant Alsace » : « Faire une espèce de levée en masse de tous les jeunes citoyens et citoyennes de la ci-devant Alsace, et les placer pour un temps, et par réquisition, chez les Français de l’Intérieur. On en transplantera une bonne partie dans des lieux où il faudra qu’ils deviennent Français, et on laissera l’autre pour se franciser avec la colonie qu’on appellera de l’intérieur de la République. » Plus loin : « Pour cultiver les terres abandonnées, réparer les terres de votre population », explique l’ex prêtre républicain qui devrait servir de modèle aux guides du prétendu Islam de France dont avec franchise M. Salim Laïbi vient de montrer l’inanité en insistant – ce que l’auteur de ces lignes approuve hautement -, sur l’inexistence réelle d’une communauté islamique française, hormis d’honnêtes gens qui ont le mérite d’approcher ainsi de la sainteté en rejetant les tentations du jour, « …on appellera de braves révolutionnaires, d’anciens blessés, et vos filles deviendront leurs épouses ». (ibidem).
Voulez vous savoir la conséquence de cette frénésie absolutiste monarchico-révolutionnaire, qui inspirera nos administrateurs à la Bugeaud dans cette Alsace méditerranéenne que sera le Maghreb, entre autres pays républicanisés ? C’est un homonyme du dernier Gouverneur Général et ministre de l’Algérie, le socialiste Robert Lacoste (1898-1989), aussi logeard ou sectaire que lui, l’on peut le supposer, le Représentant du peuple Lacoste qui nous éclaire, en écrivant des Alsaciens le 24 novembre 1793 (op. cit. p.125) : « La seule mesure à prendre est de faire guillotiner le quart des habitants de cette contrée et de ne conserver que tous ceux qui ont pris une part active à la Révolution, chasser le surplus et séquestrer leurs biens ».
Pierre Dortiguier