Voici comment l’élite occidentale mondialiste gère les affaires du monde : triche, tromperie, arnaque, falsification intégrale des données et des tests… tout en abreuvant le monde d’un discours humaniste, écologique,… Ils osent même imposer cette hypocrisie universelle à coups de bombes, de dictatures et de meurtres ! À part ça, point de complot ni de conjuration, tout va bien, continuez à dormir tranquillement… Ce n’est pas le premier scandale de cette firme crapuleuse, souvenons-nous de l’affaire du Schlosshotel impliquant le syndicaliste Klaus-Joachim Gebauer mais également le DRH ! Il est question de millions d’euros dépensés en call-girls dans les hôtels du monde entier pour le personnel. Il fournissait également les patrons de la firme en prostituées et Viagra… Bref, la routine à Babylone.
Le constructeur allemand a truqué les chiffres des émissions toxiques de ses moteurs diesel. Le patron du groupe, Martin Winterkorn, a présenté ses excuses. Sa démission est imminente.
Les jours de Martin Winterkorn semblent comptés. Sa reconduction pour deux ans à la tête du groupe lors de la prochaine réunion du Conseil de surveillance vendredi devait être une simple formalité. Mardi en fin d’après-midi, il est apparu tendu dans un court clip de 2 minutes diffusé sur le site du groupe dans lequel il se dit «profondément désolé» et présente ses «excuses». Pas question de démission donc mais, dans la presse allemande, le nom de son successeur potentiel circule déjà: le patron de Porsche, Matthias Müller, 62 ans. Le sort de Martin Winterkorn pourrait se jouer lors de deux réunions du Conseil de surveillance cette semaine: une séance restreinte, mercredi, et une plénière vendredi. Olaf Lies, ministre de l’Economie du Land de Basse-Saxe, qui est actionnaire de VW à hauteur de 20%, et membre du Conseil de surveillance, a prévenu que des têtes allaient tomber dans cette affaire. «Il va s’agir d’établir qui savait quoi, qui a pris des décisions.» Le maintien de Martin Winterkorn dans cette phase de mise à plat pourrait être un avantage pour un éventuel successeur.
C’est un vrai tremblement de terre qui ébranle Volkswagen: mardi, le constructeur de Wolfsburg révélait que 11 millions de véhicules diesel équipés d’un moteur de type EA 189 étaient concernés par le scandale. C’est beaucoup plus que les 500 000 voitures incriminées aux Etats-Unis dont il était question la veille. Dans la foulée, la direction du groupe revoyait à la baisse ses prévisions de résultats pour 2015. Le scandale a fait fondre d’un coup la valeur en bourse du groupe de 35%, et les bénéfices escomptés cette année de 6,5 milliards d’euros, en prévision de «dépenses exceptionnelles» qui seront engagées au troisième trimestre de l’exercice en cours afin de «regagner la confiance de nos clients». L’affaire «va avoir des conséquences financières considérables pour Volkswagen, qui ne sont pas encore calculables, estime le spécialiste de l’industrie automobile Ferdinand Dudenhöffer. L’image et la crédibilité de Volkswagen dans le monde entier sont maintenant entamées.»
Autant parler de catastrophe nationale, quand il s’agit d’un groupe de 600 000 salariés et dont le chiffre d’affaires avoisine les 20 milliards d’euros. Hier, Angela Merkel est elle-même montée au créneau: «Il s’agit maintenant de faire preuve d’une transparence totale, d’expliquer l’ensemble du processus, et j’espère que les faits viendront sur la table le plus vite possible.» Mardi toujours, le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, annonçait la création d’une commission d’enquête «chargée de vérifier à Wolfsburg si les véhicules de VW sont conformes aux règles allemandes et européennes».
Cet activisme inhabituel du gouvernement fédéral, qui se garde généralement de commenter l’actualité des entreprises, en dit long sur le séisme pour le pays. Car ce n’est pas seulement Wolfsburg qui tremble. Hier, les cours de BMW et de Daimler ont eux aussi chuté en bourse. En Allemagne, les spécialistes sont d’accord pour estimer que la pratique des logiciels truqués pourrait concerner l’ensemble de la branche automobile. Dorothee Saar, de l’ONG de protection de l’environnement Deutsche Umwelthilfe, estime qu’en Europe «les constructeurs savent qu’il n’y a pas de contrôles pour vérifier les données sur les émissions toxiques fournies par les constructeurs, comme c’est la pratique aux Etats-Unis». Gert Lottsiepen, de l’association pour la promotion de transports écologiques VCD, calcule que «chaque année, le gouvernement allemand perd 200 millions d’euros de recettes fiscales sur la taxe automobile perçue à la vente de voitures neuves, du fait des déclarations erronées des constructeurs sur les émissions réelles de leurs véhicules». «C’est un hasard si VW a été pris le premier la main dans le sac», assure Axel Friedrich, un ancien de l’Office allemand pour l’environnement, dénonçant «les liens trop étroits entre constructeurs automobiles et politiciens», qui auraient trop longtemps fermé les yeux sur des pratiques qu’ils connaissaient. C’est particulièrement vrai dans le cas de Volkswagen, propriété à 20% du Land de Basse-Saxe.
Au-delà des constructeurs automobiles, c’est l’ensemble du «made in Germany» qui craint une détérioration de son image alors que le pays exporte pour 100 milliards d’euros par mois de voitures, de machines-outils et autres produits chimiques. «Le made in Germany n’est pas en danger et reste un signe de qualité», assure le ministre SPD de l’Economie, Sigmar Gabriel. «Si la réputation des produits allemands se trouve en danger, c’est la croissance et l’aisance du pays qui sont menacées, car un emploi sur sept dépend directement ou indirectement de l’industrie automobile», souligne le quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung. Le président de l’institut DIW de Berlin, Martin Fratzscher, estime dans les colonnes de la Bild Zeitung que «des emplois sont menacés chez Volkswagen et ses fournisseurs» dans le sillage du scandale. L’industrie automobile emploie en Allemagne 800 000 personnes.