Tout le monde sait que cette situation est intenable pour le gouvernement et que, in fine, Gérald Darmanin ne finira pas son mandat. Pourtant, d’aucuns ont estimé nécessaire de se porter au secours du ministre de l’intérieur en essayant de le victimiser ! Il n’y a qu’en France où l’on peut observer ce genre de comportement immonde, ce mépris envers les institutions ainsi qu’envers le peuple.Ces élites décadentes vivent sur une autre planète, c’est tellement évident que Gérald Darmanin a cru utile et intelligent de partager une pétition pour le défendre ! On nage en plein délire.
Ajoutons à cela que cette pétition est un flop total puisqu’elle comptabilise à peine plus de 2700 signatures, cinq jours après son lancement et ce, malgré la publicité faite par l’intéressé !
Pétition, tribunes, ministres au front… Le ministre de l’Intérieur, accusé de viol, reçoit un soutien appuyé de ses amis politiques.
Il se dit “victime d’une chasse à l’homme“, mais Gérald Darmanin peut compter sur de solides soutiens. Le nouveau ministre de l’Intérieur, visé par une enquête pour viol et qui a reconnu des rapports sexuels en échange de faveurs avec une femme, est bien entouré. Alors que des manifestations se sont organisées pour dénoncer sa nomination comme “premier flic de France”, les proches du ministre se mobilisent pour prendre sa défense.
Les premières critiques se sont fait entendre dès sa nomination par le Premier ministre, Jean Castex, au ministère de l’Intérieur, le 6 juillet. L’entourage du président a alors soutenu que cette enquête pour viol n’était “pas un obstacle” à sa nomination.Macron défend la présomption d’innocence
Interrogé sur le cas Darmanin lors de son interview télévisée du 14-Juillet, Emmanuel Macron a affirmé “respecter toujours l’émoi et la colère des causes justes. La cause féministe, je la partage, j’en ai fait un fil rouge de ce quinquennat”, néanmoins, “aussi vrai que je crois à la force des causes justes, aucune cause n’est défendue justement si on le fait en bafouant les principes fondamentaux de notre démocratie”, a-t-il ajouté.
“Si, à partir du moment où quelqu’un est accusé, mais pas jugé, il devient en quelque sorte la victime d’un jugement de rue, ou de réseaux sociaux, parce qu’il y a une émotion – et je peux comprendre cette émotion parce que je partage – alors (…) notre démocratie change de nature, elle devient une démocratie d’opinion”, a poursuivi le président.« Attaques violentes », dénoncent des députés de la majorité
Les manifestations se sont poursuivies, comme les critiques des oppositions malgré ces justifications apportées. Dans une tribune publiée dans Le Monde, un collectif de 91 “militantes, intellectuelles, femmes politiques féministes” écrit que “ce remaniement du gouvernement français représente un virage politique antiféministe, dont la portée dépasse largement les frontières de la France” et “vient renforcer le ‘backlash’ (retour de bâton) contre les femmes, en violation des droits fondamentaux”.
Le même jour, près de 170 parlementaires de la majorité ont publié une tribune dans le même journal, défendant la présomption d’innocence, et affirmant que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visé par des accusations de viol, “ne fait pas exception”.
Les signataires y soulignent que “le nouveau gouvernement est l’objet d’attaques particulièrement violentes de la part de manifestantes et manifestants qui dénoncent la nomination de deux ministres régaliens” et dénoncent des “slogans aussi indignes et diffamants que ‘Bienvenue au ministère du viol’, ‘Violeurs en prison, pas au gouvernement’ ou encore ‘La culture du viol En marche'”.Les ministres en ordre de marche
C’est ensuite autour du Premier ministre lui-même de monter au créneau en dénonçant des “dérives inadmissibles” contre son ministre. “M. Darmanin a droit au respect des principes de la République, comme tous les citoyens. Nous assistons à des dérives qui sont inadmissibles, je le dis ici avec solennité et gravité”, a-t-il lancé lors des questions d’actualité, jeudi dernier. Des ministres l’ont imité.
Interrogée sur LCI le 16 juillet, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a aussi pris sa défense et affirmé qu'”on est en fait au-delà de la présomption d’innocence”, après les précédentes décisions de justice. “Cela veut dire que demain, je peux déposer une plainte contre vous pour viol et que donc vous serez coupable et vous n’aurez plus le droit de travailler ?”, a-t-elle fustigé.
Le lendemain, c’est au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, également critiqué pour ces propos tenus dans le passé à l’égard des féministes, de prendre la défense de son collègue. Interrogé sur la question, l’ancien avocat répond qu’il y a “une toute petite règle dans la République, une petite bricole qui s’appelle la Constitution et qui rappelle qu’un homme, tant qu’il n’a pas été définitivement condamné, est présumé innocent. C’est vrai pour lui, c’est vrai pour vous aussi [le journaliste, ndlr], c’est vrai pour moi et ça nous protège tous”.Tribune d’élus LREM et LR
Même au-delà des rangs LREM, Gérald Darmanin peut compter sur des soutiens. Quelque 200 élus dont le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, ont apporté ce lundi dans une tribune leur “soutien” au ministre de l’Intérieur visé par une accusation de viol, appelant à la “retenue” et au respect de la “présomption d’innocence”.
“Nous, élus des Hauts-de-France, (…) souhaitons une nouvelle fois apporter tout notre soutien à Gérald Darmanin qui est de nouveau la cible d’acharnements hétéroclites, préférant sacraliser l’arbitraire plutôt que respecter la présomption d’innocence, principe fondateur du droit français”, déclarent les signataires, dont des députés de la majorité LREM et LR, des maires, conseillers municipaux, départementaux ou régionaux.
Parmi ses soutiens, figurent aussi le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse, l’ex-candidate macroniste à la mairie de Lille Violette Spillebout, le vice-président du Nord et maire DVD de Maubeuge Arnaud Decagny et plusieurs députés.”Nous sommes profondément choqués des propos tenus”, écrivent-ils encore.Soutien des « citoyens » avec la pétition d’une ancienne colistière
Une pétition lancée vendredi a récolté plus de 2000 signatures en trois jours. Elle a été initiée par une personne qui se présente comme une citoyenne attachée “aux valeurs démocratiques et républicaines”. Cette pétition, qui a été relayée par Gérald Darmanin lui-même sur son compte Facebook ce lundi, serait en fait le produit d’une ancienne collaboratrice du ministre, comme signale une signataire qui précise qu’elle n’a signé que pour faire ce commentaire.
D’après Marianne, Elise Spriet qui se présente comme une citoyenne lambda est en réalité une ancienne élue de la majorité municipale de Tourcoing, ex-adjointe de quartier et colistière de Gérald Darmanin aux dernières élections.
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Photo d’illustration : le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ici le 10 juin 2020 à l’Assemblée nationale. afp.com/Anne-Christine POUJOULAT
20 juillet 2020