Qui l’eût cru, comment est-ce possible de sortir de telles âneries sans rougir de honte et se discréditer définitivement aux yeux de tous ? Comment est-ce possible ? Comment est-ce possible d’islamiser ou de christianiser un sport ? Déjà que 98 % des manifestations sportives mondiales sont organisées dans les pays occidentaux, pour une fois que des pays africains organisent par mimétisme ces grandes messes de la décadence globale, certains dégénérés accusent on ne sait qui de vouloir islamiser le football ! Au lieu de dénoncer cette ingénierie sociale des grandes messes sportives qui, rendent débiles les gens en les dissipant et en leur faisant perdre de vue les priorités sociales et politiques, certains agents de subversion viennent alimenter sans vergogne ce genre de polémique absurde et tout à fait stérile. .
C’est ce mercredi, 13 juin, que l’on connaîtra le nom du pays qui organisera la coupe du monde de football 2026.
Ce sera le pays qui succédera au Qatar, l’hôte du Mondial 2022.
Il se trouve que le Maroc, un pays aussi arabe, aussi musulman, aussi monarchique et aussi rétrograde que le Qatar, est en lice pour l’organisation de cette prestigieuse compétition. Il doit défier la candidature tripartite USA-Canada-Mexique.
L’organisation de la coupe du monde 2026 va-t-elle de nouveau échouer à un pays arabo-musulman ? Le Mondial préféré de la planète va-t-il se dérouler, par deux fois de suite, sous les appels à la prière des muezzins ?Mais qu’est-ce qui pousse les pays musulmans à vouloir accueillir cette compétition, alors que tout les en éloigne ?
Au-delà de l’aspect organisationnel, des structures et des infrastructures requises pour le bon déroulement de la compétition, la coupe du monde est surtout une fête où des gens, des hommes et des femmes, venus du monde entier, se côtoient, s’amusent et se défoulent. Ce qui semble peu compatible avec le mode de vie dans les pays musulmans. Au Maroc, il n’ y a pas longtemps, des jeunes filles ont été lynchées et poursuivies en justice pour « outrage public à la pudeur » juste parce qu’elles portaient des jupes.Qu’en sera-t-il quand des Brésiliennes débarqueront dans leur petite tenue de carnaval ?
Mais il y a plus. Dans plusieurs pays islamiques, les stades de sports, que ce soit de foot, de volley ou autre, ne sont accessibles qu’aux hommes. Pour les joueurs autant que pour les spectateurs. On estime que les femmes n’ont pas leur place dans un endroit où se rassemblent des hommes surexcités et vociférant des vulgarités et qu’elles ne doivent pas voir des hommes en short…
Mais qu’elles y soient autorisées ou non, peu de femmes se risquent à aller dans ces arènes réservées traditionnellement aux hommes. Le Mondial 2026, si jamais l’organisation en échoit au Maroc, sera-t-il un Mondial strictement « pour hommes », comme le sera certainement celui de Qatar ?Les compétitions sportives dans les pays islamiques doivent, par ailleurs, se soumettre à certaines règles, et notamment à l’obligation d’observer un break au moment de l’appel à la prière. Ce qui peut perturber leur bon déroulement.
Tout se fige au moment de ce qu’on appelle en arabe l’ « Adhan ». Les moyens de transport s’arrêtent et serrent les freins. Les commerces baissent leurs rideaux. Aucune activité n’est tolérée. L’appel à la prière règlemente aussi les rendez-vous et les réunions. On se donne rendez-vous après tel ou tel appel. Une réunion est programmée pour finir avant l’appel de telle prière… Ceci peut être appliqué à un match de football. On verra apparaître sur les écrans géants ou sur les panneaux lumineux hissés par les juges sur la ligne de touche cette annonce en lettres incandescentes : « La prière d’Al Asr dans 5 minutes » …Les chaînes de radio et de télé interrompent obligatoirement leurs programmes pour passer l’appel à la prière. Quels que soient les programmes. Il arrive qu’on voit Usain Bolt se lancer à la conquête d’un 100 m et que tout change brusquement. Qu’à la place de la piste de la course apparaît un minaret et que fuse un «Allahou akbar» qui casse l’envol enthousiaste du coureur, du commentateur et du spectateur. Il faut alors zapper plus vite que l’athlète jamaïcain pour pouvoir le rattraper avant le finish ou attendre patiemment la fin de l’appel à la prière, qui généralement prend plusieurs minutes (tout dépend du zèle et de la forme du moment du muezzin), pour connaître le résultat de la course. En football, l’appel peut survenir juste au moment d’un tir de penalty…
Dans certains pays, au moment de l’appel, des polices religieuses, constituées spécialement pour cette tâche, surgissent spontanément dans l’espace public et poussent les passants dans les mosquées. Les récalcitrants sont persuadés de l’utilité de courir vers la mosquée la plus proche à coups de cravache. Imaginez la police qui s’introduit dans un stade de football et évacue tout le monde vers les mosquées… Il faut le reconnaître, ce n’est pas une tâche facile pour ces policiers assez spéciaux, qui aident Dieu à se faire entendre, vu que l’appel résonne cinq fois par jour. Le premier à l’aube et le dernier à la tombée de la nuit. Les pauvres policiers n’ont pas de répit…
Certes, les étrangers ne risquent pas grand-chose. On leur demandera juste de se calmer et de garder le silence pendant ce moment, mais tous ceux qui présentent un type « outre-merien », comme c’est le cas de la majorité des joueurs de l’équipe actuelle de France, risquent de tomber sous les coups (dans tous les sens du terme) des traditions de la tolérance islamique…
Les appels tonitruants des muezzins à la prière, ceux de l’aube surtout, pourraient fortement perturber les équipes participantes. Un joueur a besoin – tous les entraîneurs y tiennent – d’une bonne dose de repos pour une bonne prestation sur le terrain. Va-t-on alors mettre les joueurs dans des chambres insonorisées ou va-t-on arrêter les appels à la prière durant cette période de compétition ?Il y a aussi les restrictions sur les boissons alcoolisées en vigueur dans les pays islamiques, sinon leur interdiction pure et simple. Difficile d’imaginer une coupe du monde sans la moindre goutte de bière pour fêter une victoire, faire passer une défaite ou juste pour danser. Au Maroc, on peut se procurer de l’alcool dans certaines grandes surfaces. Il n’y en a pas beaucoup. Mais il faut y aller avant 19h heures et pas avant 16 heures le vendredi, jour où les rues sont, de toute façon, bloquées par les prières en plein air. En dehors des grandes surfaces, on peut trouver des échoppes qui vendent de l’alcool, mais elles sont tellement minuscules qu’on peut passer à côté sans les voir. On a l’impression qu’elles font tout pour rester « anonymes » et n’être accessibles que pour les clients avec « carte de fidélité »… Ces échoppes sont à peine une dizaine à Rabat. Un peu plus peut-être à Casablanca, mais beaucoup moins ailleurs….
C’est pour cette raison que l’Arabie saoudite a pris la décision de voter pour la candidature USA-Canada-Mexique où le Bourbon et la Corona coulent à flots… Le Royaume du Maroc ne lui convient pas pour ces besoins ardemment recherchés…
C’est la cinquième fois que le Maroc se porte candidat à l’organisation de cette compétition. Il avait déjà perdu face aux Etats-Unis en 1994, à la France en 1998, à l’Allemagne en 2006 et à l’Afrique du Sud en 2010.
S’il insiste encore et toujours, c’est parce qu’il espère que les responsables de la FIFA se lasseront un jour de sa candidature et lui offriront ce qu’il demande. C’est un comportement très courant au Maroc : parvenir à son but par l’insistance qui dérange. Autrement dit par le harcèlement…On ne sait pas si le Maroc est conscient de la lourdeur de cette tâche à laquelle il prétend, d’autant que le nombre des pays participants va passer de 32 à 48. Il y aura 16 pays en plus en 2026. Et c’est d’autant une lourde tâche que ce sera une première dans l’histoire du football. Confier cette responsabilité à un pays qui s’est montré défaillant dans l’organisation de « plus petites » compétitions de football ces toutes dernières années est fort hasardeux. On se rappelle que le Maroc a été la risée du monde entier en décembre 2014, au moment où il abritait la coupe des clubs de football à Rabat. Alors que la pelouse, sur laquelle se déroulaient les matches était totalement inondée, les organisateurs marocains ne purent envoyer que 3 pauvres hères armés de serpillères et de seaux pour assécher le terrain… La compétition avait dû finalement être délocalisée en urgence, avec ambulances hurlantes, à Marrakech. Un mois plus tard, le Royaume de Mohamed VI se désistait de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations 2015. Par peur du virus Ebola. Deux énormes fiascos en l’espace d’un mois. Il y a à peine 3 ans et demi.
Le Maroc semble avoir oublié tout ça. Mais il veut absolument organiser la coupe du monde. L’actuel monarque, Mohamed VI, chercherait à réussir à tout prix là où son défunt père, Hassan II, avait échoué. Il pourrait ainsi prendre une revanche sur ce terrifiant père qui ne cessait de le brimer…
Mais le monarque marocain ne doit pas oublier que le pays organisateur de la coupe du monde de football se place systématiquement sous les feux de la rampe. Et quiconque se met sous les projecteurs se livre et s’expose au public. Il se découvre et étale ses réalités, ses avantages et ses défauts. Il peut être acclamé et applaudi comme il peut être hué et sifflé.
Les tares du Qatar comme celles du Maroc sont nombreuses et criantes. Et, au-delà de ce qui est répugnant dans le régime obsolète de ces deux monarchies, c’est l’aspect hideux de l’islam, en tant que religion et système politique, que les spectateurs vont (enfin) pouvoir découvrir de visu. Ce même islam qui est en train d’envahir l’Occident.Et c’est tant mieux pour la cause des patriotes !
Hamid Lachgar