Il n’y a plus que 2 ou 3 attardés mentaux qui pensent encore que Sarközy est innocent ; là n’est d’ailleurs pas la question. Ce qui est affolant et inquiétant au plus haut point c’est de constater la lenteur de la justice qui n’en est même pas à la première instance alors qu’il est question de la campagne présidentielle de 2007 ! Vu qu’il fera appel de chaque décision, on en a encore pour 20 ans de procédure, Ce sera une autre génération de juges qui s’occupera de la fin de cette affaire et Sarközy aura le temps de décéder tranquillement dans son lit comme tant d’autres criminels…
Nicolas Sarkozy accusait « Mediapart » d’avoir produit un « faux » en 2012, la Cour de cassation a jugé du contraire.
Jeu, set et match. La Cour de cassation a définitivement rejeté ce mercredi 30 janvier le recours de Nicolas Sarkozy qui accusait Mediapart d’avoir produit un « faux » en 2012 dans l’affaire des accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime déchu de Kadhafi. Saisie par l’ancien chef de l’État et son ancien ministre Brice Hortefeux, la plus haute juridiction judiciaire a validé en dernières instance le non-lieu ordonné en faveur du site d’investigation à deux reprises, d’abord par les juges d’instruction puis par la cour d’appel.
La Cour de cassation a par ailleurs fixé à 2500 euros la somme due par les deux plaignants au patron de Mediapart, Edwy Plenel, et deux de ses journalistes.
Ouverte depuis 2013, une enquête distincte est, elle, toujours en cours pour vérifier les accusations de financement libyen, formulées par l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et d’anciens dignitaires libyens, tandis que d’autres les ont démenties. Dans ce volet, l’ancien ministre et secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant et Nicolas Sarkozy ont été mis en examen pour « corruption passive » et « recel de détournements de fonds publics ».Impossible d’affirmer que la note est un « faux »
Dans son arrêt concernant le fameux document libyen à l’origine de l’affaire levée par Mediapart, la Cour de cassation a estimé que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, qui avait confirmé le non-lieu en novembre 2017, avait justifié sa décision « par des motifs procédant de son appréciation souveraine et exempts d’insuffisance comme de contradiction ».
La cour d’appel avait à l’époque argué que l’instruction menée n’avait « pas permis d’établir que la note publiée (était) un faux matériel ». Ce document, porteur de la date du 10 décembre 2006, avait été publié le 28 avril 2012 par Mediapart, entre les deux tours de la présidentielle.
Attribué à Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, aujourd’hui en exil, il affirmait que Tripoli avait accepté de financer pour « 50 millions d’euros » la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007…Photo d’illustration : Nicolas Sarkozy accusait Mediapart d’avoir produit un “faux” en 2012 dans l’affaire dite du financement libyen: la Cour de cassation a jugé du contraire. Charles Platiau / Reuters