Il est vrai que le système de santé français, dirigé d’une main de fer par Big Pharma, est une catastrophe responsable de centaines de milliers de morts par : mésusage médicamenteux, effets secondaires mortels, maladies nosocomiales, médicaments poisons commercialisés de force malgré les plaintes et les lanceurs d’alertes, incapacité à soigner le cancer malgré 30 ans de recherche et des dizaines de milliards gaspillés… Mais il est primordial que les gens comprennent que le milieu médical est plus proche de la jungle sauvage que du salon de thé philosophique. Le harcèlement moral y est très présent, la pression économique s’ajoutant maintenant à la pratique quotidienne d’un métier qui ne doit pas en tenir compte doit, vous l’imaginez bien, créer bien des soucis éthiques. La fatigue s’ajoute à l’esprit du concours et au formatage industriel et donne en fin de course beaucoup de cinglés qui, lorsqu’ils choisissent la carrière hospitalo-universitaire des CHU obtiennent le résultat que l’on sait à l’hôpital Pompidou avec des suicides à la chaîne. On peut ajouter à cela un usage excessif et dangereux d’alcools forts dans les internats par des étudiants soumis très tôt et de plus en plus à l’imprégnation éthylique, sans oublier les drogues diverses comme le cannabis ou la cocaïne qui se sont imposés et démocratisés.
Le professeur Jean-Louis Mégnien s’était suicidé le 17 décembre en se jetant par la fenêtre du 7è étage de l’hôpital.
Un mois après, les circonstances du drame se précisent. Le suicide en décembre d’un cardiologue à l’hôpital Georges-Pompidou est en effet “révélateur de dysfonctionnements” qui ont nourri un “grave conflit” ayant opposé des médecins, indique une note d’étape de la commission mise en place par le directeur de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et le doyen de la faculté de médecine Paris-Descartes, qui a été rendue publique dimanche 17 janvier.
Le professeur Jean-Louis Mégnien s’est suicidé le 17 décembre sur son lieu de travail, se jetant par la fenêtre du 7e étage de l’hôpital. Outre cette commission, une enquête préliminaire pour harcèlement moral a été ouverte par le parquet de Paris, sur fond d’accusations de “luttes claniques” au sein du prestigieux établissement.
Alertée, la direction n’a pas agi
“Plus largement, ce drame est révélateur de difficultés d’ordre statutaire et organisationnel”, estime la commission constituée de trois personnalités extérieures à l’hôpital, qui va poursuivre ses auditions. Elle observe aussi que l’hôpital européen Georges-Pompidou n’a “pas organisé un dispositif structuré centré sur la prévention de la souffrance psychique et la réaction à l’alerte suicidaire des personnels médicaux”.
Un collègue du cardiologue avait averti la direction en décembre 2014 de la fragilité du médecin. Une alerte restée sans réponse. Le suicide du professeur Mégnien est intervenu quatre jours après sa reprise du travail, au terme d’un arrêt maladie de plusieurs mois.
Francetvinfo.fr / AFP