Comprendre la politique et les ruses subversives des clowns au pouvoir peut s’avérer beaucoup plus efficace qu’une boule de cristal. Du coup, il est très aisé d’affirmer que le Goncourt de cette année ira à Boualem Sansal, le pseudo écrivain algérien islamophobe. Il faudra toujours un bougnoule d’une profonde insignifiance, car sans vision du monde réel, pour cracher sur les siens, afin que le système puisse se parer d’un semblant de légitimité, ou à utiliser sa propre sémantique, d’une prétendue honnêteté intellectuelle qu’il n’aura jamais ; c’est le rôle attribué par exemple à une Zineb El Rhazoui dans Charlie hebdo ou de L. Guirous chez les Ripoublcains. Et plus ils sont médiocres, plus le système les adoubera et les soutiendra, c’est magique. Le titre du dernier livre de Sansal, 2084, suffit à lui seul à prouver qu’il est en panne d’idées et qu’il souffre d’un déficit de créativité. Il surfe sur une vague, celle de la haine de tout ce qui est dédié à Dieu et tend à spiritualiser ce monde moderne décadent. Ah, ces littérateurs de pacotille ! On aurait dit des médecins urgentistes réanimateurs, s’agitant et tournant en rond dans un morgue ; ils croient tous pouvoir sauver cet Occident déjà mort ! Ce n’est plus un massage cardiaque dont a besoin ce monde, mais une prière mortuaire. À bon entendeur.
Trêve de blabla, RDV le 3 novembre…
Les jurés des prix Goncourt, Renaudot et Femina ont fait connaître les deuxièmes sélections de leurs prix littéraires qui seront remis les 3 et 4 novembre. Il ne reste plus que huit romans en compétition sur les quatorze de la première liste pour le Goncourt. Les Renaudot ont, mardi 7 octobre, divisé par deux leur sélection, en passant de dix-huit à neuf titres. Les dames du Femina ont, quant à elles, retenu dix romans français et dix romans étrangers sur des listes initiales qui comprenaient respectivement quinze et dix-sept titres. Le juré Femina a accueilli un nouveau titre dans sa sélection française : Hizya, de Maïssa Bey (L’Aube).
Boualem Sansal, qui faisait l’unanimité avec son roman 2084, la fin du monde (Gallimard) est certes toujours en lice pour les prix Goncourt et Femina. En revanche, les jurés du Renaudot l’ont éliminé. Nathalie Azoulai, avec Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L.) et Hédi Kaddour, avec Les Prépondérants (Gallimard) ont aussi passé le deuxième tour des listes Goncourt et Femina.
Deux autres auteurs restent nommés deux fois. Il s’agit de Christophe Boltanski, avec La Cache (Stock), en lice pour le Femina et le Renaudot et Judith Perrignon, avec Victor Hugo est mort (L’Iconoclaste) présente sur les listes du Femina et du Renaudot essai.
Angot et Dantzig, grands perdants
Parmi les grands perdants des deuxièmes sélections, figurent Christine Angot et Charles Dantzig. L’auteure d’Un amour impossible (Flammarion) a été éliminée des listes Goncourt et Femina, tandis que celui d’Histoire de l’amour et de la haine (Grasset) est sorti du Renaudot et du Femina.
Delphine de Vigan, avec D’après une histoire vraie (JC Lattès) a été sortie du Goncourt, mais conservée au Renaudot. Il est arrivé le sort inverse à Simon Liberati, avec Eva (Flammarion). Laurent Binet, avec La Septième Fonction du langage (Grasset) a été éliminé du Femina, mais maintenu au Renaudot. […]