C’est toujours le même type d’escroquerie, le même modus operandi réalisé par des Franco-israéliens planqués à Tel-Aviv ou dans une autre ville côtière de la Palestine occupée. À chaque fois, il est question d’une escroquerie à plusieurs dizaines de millions d’euros. Curieusement, ce genre d’affaire ne fait pas la une des médias, on en parle à la marge et bien sûr, Éric Zemmour n’en fera jamais état, puisqu’il préfère mettre toute cette délinquance sur le dos des Noirs et des Arabes…
Sept personnes sont jugées ce mardi à Paris pour avoir extorqué des millions C’est toujours la même escroquerie réalisée par des Franco-israéliens cachés à Tel-Aviv ou ou dans une autre ville de la côte de la Palestine occupée. À chaque fois, il est question de plusieurs dizaines de millions d’euros d’escroquerie. Curieusement, ce genre d’affaire ne fait pas là une des médias, on n’en parle à la marge et bien sûre Éric Zemmour n’en parlera jamais puisqu’il préfère mettre toute la délinquance sur le dos des Noirs et des Arabes…d’euros en se faisant passer pour Jean-Yves Le Drian, à l’époque ministre de la Défense.
Qu’ont en commun le Sidaction, le chef spirituel des musulmans chiites ismaéliens, Karim Aga Khan IV, le président du Gabon Ali Bongo et l’ambassadeur de France au Kazakhstan ? Ils apparaissent tous dans la liste des 150 personnalités approchées dans une rocambolesque escroquerie à la fausse identité. En se faisant passer pour celui qui était alors ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sept personnes sont accusées d’avoir extorqué 50 millions d’euros entre l’été 2015 et décembre 2016. Elles sont jugées à partir de ce mardi après-midi au tribunal correctionnel de Paris et encourent dix ans de prison.« Paiement de rançons » et « opérations secrètes »
En juillet 2015, l’équipe de Jean-Yves le Drian alerte l’autorité judiciaire que des ambassades en France et à l’étranger, ainsi que des sociétés commerciales ont été contactées par son cabinet afin de récolter des fonds pour « le paiement de rançons pour la libération d’otages, le financement d’opération secrètes à l’étranger ou encore le financement de la lutte contre le terrorisme », selon l’ordonnance de renvoi que BFMTV.com a pu consulter. Or, aucun membre de son cabinet n’a passé de tels appels.
Le mode opératoire évolue au fil des mois. D’abord de simples coups de téléphone de la part de soi-disant collaborateurs du ministre, les escrocs se perfectionnent ensuite par l’envoi de mail avec des noms de domaine ressemblent de très près aux officiels, comme « [email protected] », ainsi que des courriers avec le logo du ministère de la Défense et le tampon « confidentiel ».Masque en silicone et faux bureau
Certaines victimes sont contactées par Skype et les malfaiteurs n’hésitent pas à utiliser un masque en silicone à l’effigie du ministre et reproduire un bureau de ministère. Des procédés qui apparaissent grossiers, mais sont pourtant un succès : « Ils jouaient alors sur la peur du terrorisme », explique à BFMTV.com…
Photo d’illustration : Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, le 6 avril 2019 à Dinard. – STÉPHANE MAHE / POOL / AFP
4 février 2020