Voici encore une fois la preuve que la politique sanitaire française n’a strictement rien à voir avec la science et certainement pas avec la médecine basée sur les preuves. Effectivement, malgré l’absence d’études cliniques randomisées, multicentriques et en double aveugle capables de démontrer l’efficacité du remdesivir, on nous explique que son autorisation pourrait être accélérée ! Faut-il comprendre qu’un médicament comme l’hydroxychloroquine utilisé par des milliards d’individus dans le monde, dénué d’effets secondaires graves, puisse être interdit en quelques heures par les autorités sanitaires, alors qu’un médicament sorti de nulle part, n’ayant prouvé aucune efficacité contre le Coronavirus et qui cause même des effets secondaires très lourds peut être autorisé, sachant qu’il va coûter une fortune aux caisses de la sécurité sociale. Ceci démontre encore une fois que l’argent peut absolument tout acheter, tout corrompre et grimer le mal en bien.
Les procédures d’examen et d’évaluation visant en Europe le remdesivir de Gilead pourraient être accélérées afin d’autoriser plus rapidement son emploi dans la lutte contre le COVID-19, a annoncé lundi l’Agence européenne du médicament (AEM).
Premier traitement à avoir montré son efficacité pour soigner les patients souffrant du COVID-19 lors d’essais cliniques, le remdesivir, un antiviral, est déjà utilisé pour traiter les malades les plus gravement atteints aux États-Unis, en Inde et en Corée du Sud.« L’évaluation des bénéfices et des risques du remdesivir est réalisée dans le cadre d’un calendrier réduit et un avis pourrait être donné d’ici quelques semaines », a dit l’AEM dans un communiqué.
Si le traitement par intraveineuse de Gilead était approuvé, il s’agirait du premier à l’être en Europe contre le COVID-19. La Commission devra se prononcer en dernier ressort, mais elle suit la plupart du temps les avis de l’AEM.
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a accordé début mai à Gilead une autorisation de prescription du remdesivir pour le traitement des patients atteints du COVID-19.
Pushkala Aripaka [version française Nicolas Delame]
REUTERS
Les Échos [Investir]8 juin 2020