Même si dans cette énième affaire, il doit bénéficier, comme le prescrit la loi, de la présomption d’innocence, il convient quand même de rappeler que c’est ce même individu qui avait exprimé sa solidarité inconditionnelle envers Tariq Ramadan alors même que ce dernier – un prédicateur – avait déjà avoué des relations adultères, en prononçant ces mots terribles et particulièrement sectaires, transcrits fidèlement ici : « … Tariq, c’est notre frère, bon gré mal gré il restera partie de la communauté ; coupable, pas coupable, il fait partie de la communauté, c’est Tariq Ramadan...» ! La classe.
Sans commentaire ! Si, peut-être un seul : qui se ressemble…
Lundi 25 mai, Mohamed Khattabi, 59 ans, a été placé en garde à vue au commissariat de Montpellier.
L’imam de la mosquée Aïcha, déjà condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier en mai 2016 pour des faits de fraudes commis au préjudice de la Caisse d’allocation familiale et l’administration fiscale, est une fois encore, dans le viseur de la justice.
Agression sexuelle
Selon nos informations, c’est une jeune femme, membre de sa famille, qui aurait déposé plainte contre lui fin 2019 pour des faits de viols et d’agressions sexuelles commis alors qu’elle était mineure sur fond de prétendues pratiques religieuses.
Rumeurs
Des accusations qui rappellent les rumeurs dont l’Imam Khattabi avaient été l’objet il y a quinze ans lorsqu’en 2003, alors qu’il dirige la mosquée de Beaucaire dans le Gard, il doit la quitter à la suite de rumeurs d’agressions sexuelles. Aucune suite judiciaire n’a été donnée à ces rumeurs.
Interdiction d’exercer
Dans le cadre de cette nouvelle procédure, l’imam de la mosquée Aïcha a été déféré devant le procureur de la République ce mercredi 27 mai, puis placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer. Il pourrait être jugé courant juin.
Photo d’illustration : Mohamed Khattabi, imam de la mosquée Aïcha. ©Guillaume BONNEFONT
Daphné ARTHOMAS
La Gazette de Montpellier2 juin 2020