Il est triste de constater que les sociétés africaines sont en train de comptabiliser le même nombre de cancers que les sociétés occidentales car leur mode de vie devient semblable : alimentation chimique issue d’une agriculture bourrée de pesticides et d’engrais, pollution de l’air, pollution de l’eau mais également de l’environnement en général (maison, travail) sans oublier bien sûr l’électro-smog qui est dû à l’installation anarchique d’antennes relais de GSM/Wifi… si vous ajoutez à cela le stress qui est une des composantes les plus importantes de ce type de maladies, le résultat est désastreux.
La question qui reste à poser est la suivante. Est-ce qu’il est plus intéressant, utile et efficace de soigner le cancer ou de le prévenir en travaillant sur les causes et non plus sur la symptomatologie ? Il semble évident qu’il n’y aura jamais assez de moyens financiers et humains pour soigner tous les malades ! Il est donc beaucoup plus logique d’agir sur la prévention plutôt que sur les soins dans ce cas précis d’autant que les résultats de la chimiothérapie – du reste très coûteuse – et des autres techniques de soins laissent non seulement à désirer lorsqu’il s’agit de cancers solides, mais sont cause d’effets secondaires lourds.
À la veille d’octobre, baptisé « Mois rose » de lutte contre le cancer, une maladie des suites de laquelle sont constatés, chaque année, les décès de 3.000 patients, la chaîne 3 de la Radio Algérienne note que celui du sein, en particulier, occupe une place dominante.
Considéré comme la seconde cause de mortalité en Algérie après les maladies cardiovasculaires et perçu désormais comme un problème majeur de santé publique, le cancer affecte présentement plus de 480.000 personnes dans le pays auxquelles viennent s’ajouter 50.000 nouveaux malades/an.
Parmi les divers types de cancer, celui du sein représente à lui seul 40 %. De plus, 13.000 personnes sont frappées, chaque année, par cette pathologie.
Le professeur Hamdi Chérif fait état d’une tendance évolutive des divers types de cancers parmi lesquels, souligne-t-il, vient en premier lieu celui du sein, dont il précise qu’il a tendance à augmenter de 7 % annuellement, soit le quart de ce type d’affections diagnostiquées sur 39 ans.
L’auteur du reportage signale que le Centre pierre et Marie Curie d’Alger chargé de traiter les différents types de cancer reçoit des malades venant des quatre coins du pays.
L’infirmière qu’il interroge au niveau du service de chimiothérapie lui signale que celui-ci prend en charge des femmes très jeunes, âgées de 25 à 30 années, contrairement au passé où, indique-t-elle, la moyenne d’âge des patientes n’excédait pas les 40 années.
Une malade hospitalisée au centre confie qu’après qu’elle eut découvert qu’elle avait un cancer du sein, il lui avait semblé qu’elle avait « un pied dans le tombe », ajoutant qu’elle priait Dieu de ne pas recevoir de visiteurs qui viendraient, dit-elle, découvrir « l’état dans lequel je me trouve ».
Au niveau de l’un des services, celui de sénologie, le professeur Benhachenou révèle, pour sa part, que plus de 1.500 femmes affectées par le cancer du sein sont opérées chaque année.
Radio algérienne