Il faut dire que Madame la ministre n’avait plus le choix, car après le naufrage de l’éducation nationale en matière d’apprentissage de l’écriture, de la lecture et du calcul, la seule planche de salut se trouve dans le retour aux anciennes méthodes qui avaient fait leurs preuves. Il est tout de même curieux que l’on parle ici de nouveaux programmes, alors qu’il s’agit d’un rMarc Grinsztajn etour vers les anciens programmes qui avaient été abandonnés à tort. Il ne s’agit donc pas d’une quelconque trouvaille révolutionnaire, mais d’un constat d’échec, avec retour aux sources du savoir.
La ministre de l’Éducation nationale présente, ce vendredi, les grandes lignes de la dernière mouture des programmes scolaires du CP à la troisième, rédigée par le Conseil supérieur des programmes.
Nouvelle étape dans la réforme des programmes scolaires. Ce vendredi, le Conseil supérieur des programmes (CSP), l’instance chargée de composer les nouveaux programmes, rend publique sa deuxième et dernière mouture. Dans une tribune publiée dans Le Monde et dans une interview accordée à Europe 1 ce matin, la ministre de l’Éducation nationale a en partie dévoilé le contenu de cette «refondation de l’école», qui «prend pleinement en considération les améliorations demandées, particulièrement par les enseignants». Tour d’horizon de ces nouveaux programmes qui devraient entrer en vigueur à la rentrée 2016.
La maîtrise des «savoirs fondamentaux»
«L’intérêt de ces nouveaux programmes, c’est qu’ils vont garantir que l’apprentissage des élèves est solide», a expliqué Najat Vallaud Belkacem. Au primaire, «cela doit passer par une dictée quotidienne, du calcul mental et de la lecture chaque jour qui seront obligatoires», a-t-elle ajouté, tout en rappelant ces apprentissages se feront à l’école élémentaire dès le CP. Elle a ensuite souligné l’importance du calcul mental: il est «très important de s’entraîner suffisamment pour automatiser des réflexes, et le calcul mental est un de ces réflexes qu’il faut avoir». Au collège: un élève de 5e devra pouvoir écrire seul un «texte correct» de 500 à 1000 signes, en 4e et 3e de 2000 à 3000 signes, rapporte Le Monde. Pour la ministre, il est important de miser sur «une pédagogie de l’entraînement quotidien et de la répétition» pour pouvoir consolider «les savoirs les plus simples avant de développer les plus complexes».
La maîtrise du langage français comme priorité
L’accent est mis sur la «maîtrise du langage français». «J’ai ainsi souhaité qu’à l’école élémentaire, en plus des dix heures hebdomadaires de français, dix autres heures lui soient consacrées, réparties dans les autres matières», affirme-t-elle dans le quotidien du soir. «Les élèves ne sortiront pas de l’école sans maîtriser la langue française», promet-elle.
Le Figaro.fr