« Nous retournerons à un islam modéré, tolérant et ouvert sur le monde et à toutes les autres religions. Nous n’attendrons pas 30 ans, mais frapperons immédiatement l’idéologie extrémiste », a déclaré Mohammed bin Salmane le prince héritier saoudien lors d’un forum d’investissement international tenu le 26 octobre dernier à Ryad.
C’est ainsi que sous couvert de tolérance et d’ouverture sur le monde, promettant même de s’attaquer à l’idéologie extrémiste – ce qui en soi est fort louable – , les réformes en cours visent surtout à séculariser l’islam en l’adaptant à la modernité et au modernisme ambiant. La décision d’introduction en Bourse de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, la plus importante au monde, à hauteur de 5% de son capital, dès 2018 en est une des preuves les plus probantes car elle viole un interdit religieux capital.
Sur le plan culturel, l’introduction du raï et du rap en Arabie ne peut certainement pas être considérée comme une avancée, tant ces deux genres musicaux ont participé sous d’autres cieux à l’abrutissement de la jeunesse. Ainsi ils pourront inviter l’avorteur Cheb Mami ainsi qu’une ribambelle de rappeurs dégénérés toxicomanes et partouzeurs ! Ils vont passer en quelques mois du niqab à la nudité la plus pornographique, d’un extrême à l’autre avec une rapidité effrayante !
Quant à l’annonce du Fonds public d’investissements saoudien de son intention d’investir un milliard de dollars dans Virgin Galactic, la compagnie de tourisme spatial du milliardaire britannique Richard Branson, elle traduit une vision anachronique et erronée des réformes économiques à mener dans le royaume, tant elle s’éloigne des priorités de l’heure aussi bien au plan du développement interne qu’au plan régional.
Des stars de la chanson vont se produire pour la première fois en Arabie saoudite à partir de la fin du mois de novembre et jusqu’au mois de décembre.
Selon plusieurs médias, l’Autorité générale saoudienne des loisirs envisage d’organiser une série de concerts dans plusieurs villes du royaume wahhabite.
Plusieurs chanteurs, à l’instar de Cheb Khaled et du rappeur Nelly animeront ces soirées. Le king du rai comme on le surnomme ainsi que la star mondiale du rap se produiront le 4 décembre prochain dans la ville de Djeddah, rapporte le site Elfann.
Quelques jours avant eux, c’est le musicien et compositeur Yanni, de son vrai nom Loannis Hrysomallis, qui assurera un concert dans la même ville. Durant tout le mois de décembre, ce sont les stars de la chanson arabe, à l’image du chanteur irakien Kadhem Saher, qui chanteront dans les villes du royaume.
L’organisation de ces concerts a fait l’objet d’un grand débat sur les réseaux sociaux entre partisans et opposants. Mi-octobre, un concert que devait animer la chanteuse égyptienne Sherine à Ryad a été annulé. Il s’agissait du premier concert qui aurait été animé par une femme.
TSA [Tout Sur l’Algérie]