Retour sur ce procès piège qui a essayé de discréditer le témoignage des enfants dans une énorme affaire de pédocriminalité de réseau. Le peuple français dans sa grande majorité doit croire que cette affaire est totalement fausse alors que plusieurs personnes sont en réclusion criminelle pour 20 ans et les victimes fort nombreuses. Pire encore, lorsque l’on viole ses propres enfants des milliers de fois, des années durant, on en prend pour 15 ans (M. Badaoui) !! Que l’on me pende si j’ai tort d’exiger la peine de mort pour ces monstres !
Son témoignage a encore un peu plus semé le trouble au troisième jour du procès de Daniel Legrand fils. Chérif Delay, une des victimes de l’affaire de pédophilie d’Outreau, a affirmé reconnaître l’accusé en tant que victime d’agression.
Depuis mardi, Daniel Legrand fils, 33 ans, comparaît devant la cour d’assises des mineurs de Rennes. Jugé pour des viols présumés sur quatre garçons de la même fratrie — les fils du couple incestueux Badaoui-Delay — censés avoir été commis lorsqu’il avait entre 16 et 18 ans, et pour lesquels il avait été acquitté en tant que majeur.
Mercredi, Jonathan Delay, 21 ans, a désigné pour la première le jeune homme comme faisant partie de ses agresseurs. Mais il a eu beaucoup de mal à expliquer pourquoi il l’accusait. Ce jeudi soir, l’un de ses trois frères, Chérif Delay, 25 ans, s’avance à son tour à la barre. Il est le fils aîné de Myriam Badaoui, Thierry Delay étant son beau-père. En larmes, il détaille les sévices que lui a fait subir cet homme depuis l’âge de 5 ans.
«Les faits ont commencé quand j’avais cinq ans, à Noël», commence Chérif Delay, cheveux bruns très courts et survêtement blanc à rayures bleues, d’une voix décidée malgré un traitement médicamenteux. Aujourd’hui âgé de 25 ans, il a eu une permission exceptionnelle pour venir témoigner alors qu’il est en internement psychiatrique.
Mais avec Noël, le cauchemar surgit: une cassette pornographique en guise de cadeau de son «beau-père», ainsi qu’il appelle Thierry Delay, qui l’a en fait adopté et qui a été condamné à 20 ans de réclusion pour viols notamment sur ses frères et lui.
La cassette est visionnée «en famille», puis le film aussitôt reproduit, en vrai, sur lui. Il est violé par son beau-père, raconte Chérif, qui évoque aussi les poses obscènes de sa mère Myriam Badaoui, condamnée à 15 ans de prison pour les viols de ses fils.
«Par la suite, ajoute Chérif, j’ai vu défiler des personnes…», comme ce couple de voisins, également condamné pour les avoir violés, ses frères et lui. Mais il nomme aussi une bonne partie des 13 acquittés» d’Outreau, sur les 17 mis en examen au départ de l’affaire.
Quand le président de la cour d’assises l’interroge sur Daniel Legrand fils, que pourtant il n’avait jamais désigné lors de l’instruction ni reconnu lors des procès de 2004 et de 2005, Chérif surprend la cour : «Il a été victime de mon beau père exactement comme moi, Monsieur le président», déclare-t-il. Et il affirme aussi que le père de Daniel Legrand laissait violer son fils. Il n’est «pas sûr» cependant qu’il participait à l’agression.
Après quoi il évoque «une scène» dans laquelle Daniel Legrand, une fois, sera lui-même agresseur. Mais sans donner plus de détails que son frère Jonathan, 20 ans, qui l’a incriminé mercredi.