Cette rencontre est loin d’être un détail, une simple réunion de travail. Si on considère les dernières déclarations du pape François concernant la nouvelle religion mondiale, ce rapprochement cache sans nul doute une tentative, voire une volonté d’unification. Il est demandé au lecteur de se concentrer sur le centre de l’image ci-dessus et de nous dire s’il voit la même chose que nous, c’est-à-dire le signe des Skull & Bones, secte maçonnique occulte de l’intelligentsia US. Rappelons que le squelette (crâne) est un symbole maçonnique puissant, puisqu’il fait partie intégrante des rituels contre-initiatiques de cette secte.
François a poursuivi sa visite au Mexique samedi, après s’être auparavant arrêté à Cuba pour un face-à-face sans précédent avec le patriarche orthodoxe russe Kirill, près de mille ans après la séparation entre chrétiens d’Orient et d’Occident.
Des milliers de fidèles ont salué l’arrivée du pape François, qui a entamé vendredi une visite de cinq jours au Mexique, après une réunion historique à La Havane avec le patriarche orthodoxe russe Kirill.
Le président mexicain Enrique Pena Nieto et son épouse ont accueilli le souverain pontife sur l’aéroport de Mexico tandis que résonnaient sur le tarmac la musique et les chants d’un groupe de mariachis. « François, frère du peuple mexicain ! », chantaient des fidèles qui avaient bravé le froid pour voir passer la papamobile dans le deuxième pays le plus catholique au monde.
Le pape s’était auparavant arrêté à Cuba pour un face-à-face sans précédent et empreint d’émotion avec le patriarche orthodoxe russe, près de mille ans après le schisme entre chrétiens d’Orient et d’Occident.
« Enfin, nous nous voyons ! »
« Enfin, nous nous voyons ! », a lancé le pape François à son interlocuteur, dans une salle de l’aéroport de La Havane, en répétant plusieurs fois : « Nous sommes frères ».
L’entretien avait commencé par une accolade et des embrassades entre le pape et le patriarche russe à barbe blanche coiffé d’un koukol, la traditionnelle coiffe blanche arrondie surmontée d’une croix.
Les dirigeants de l’Église catholique et de la principale Église orthodoxe ont regretté dans une déclaration commune « les blessures causées par des conflits d’un passé lointain ou récent » entre chrétiens.
Avec cet entretien sans précédent depuis le schisme de 1054 entre Églises d’Orient et d’Occident en 1054, « l’unité est sur le bon chemin », a commenté le pape.
Les chefs des Églises de Rome et de Moscou (plus de 130 millions des 250 millions d’orthodoxes) ne s’étaient pas rencontrés depuis près de 1.000 ans.
« Je me suis senti face à un frère », a confié François aux journalistes dans l’avion qui l’emmenait vers Mexico. « Nous avons parlé d’un programme de possibles activités en commun ».
Protéger les Chrétiens dans le monde entier
« Les deux Églises peuvent coopérer pour protéger les chrétiens dans le monde entier », a estimé Kirill, 69 ans, qui devait se rendre ensuite au Paraguay puis au Brésil.
Les deux hommes ont aussi exhorté les politiques à intervenir en faveur des chrétiens d’Orient, victimes de la guerre en Syrie et de l’expansion du groupe État islamique dans la région.
« Nous appelons la communauté internationale à des actions urgentes pour empêcher que ne se poursuive l’éviction des chrétiens du Proche-Orient », indique le texte conjoint.
Le pape encourage les Mexicains à lutter contre la corruption
La rencontre à Cuba avec Kirill a quelque peu éclipsé le début du voyage au Mexique du pape François où il devrait exhorter les Mexicains à lutter contre la corruption, les trafics et le crime organisé, tout en apportant un message aux migrants.
Des milliers de pèlerins ont agité des drapeaux jaunes et blancs, aux couleurs du Vatican, ou des portraits du pape François au passage de la papamobile sur les 18 km de route jusqu’à la nonciature. Le convoi a été brièvement stoppé par un spectateur qui avait franchi la barrière de sécurité et que des gardes du corps ont rapidement écarté.
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Le souverain pontife se rendra samedi au palais national pour rencontrer le président Pena Nieto, avant une messe à la basilique de Notre Dame de Guadalupe, sanctuaire dédié à la vierge Marie le plus visité au monde.
Trois papes ont visité le Mexique, mais François sera le premier à être reçu au palais national, 24 ans après le rétablissement des relations diplomatiques entre le Vatican et le Mexique.
Visite dans la « capitale du crime »
Le séjour du souverain pontife sera jalonné de déplacements symboliques, avec notamment un voyage au Chiapas, dans le sud du pays, pour plaider les droits des cultures indigènes, puis dans le nord, à Ciudad Juarez, à la frontière américaine, où il portera un message sur les droits des migrants.
Le souverain argentin visitera dans cette ville, qui fut un temps la capitale du crime, une prison longtemps considérée comme l’une des plus dangereuses d’Amérique latine.
La veille de l’arrivée du pape François, une mutinerie dans une prison de Monterrey (nord) a fait 49 morts, mettant en lumière le pouvoir des cartels dans les établissements pénitentiaires du pays.
Le pape célèbrera mercredi à Ciudad Juarez une messe transfrontalière où des milliers de personnes viendront l’écouter parler d’immigration, un moment marquant de son voyage avant son retour à Rome.