Soral et ses sectateurs ont fait appel à leurs vaches à lait. Pour cela, rien de plus simple, car la machine est tellement bien rodée. Il suffit de crier au harcèlement et de pleurnicher en jouant la victimisation voire le martyr, bla bla… Au delà de la nécessité de respecter la loi, car si c’est les autres qui paient les amendes, à quoi bon les infliger aux délinquants, ce serait une négation de la loi et de son intérêt public (autant envoyer des amis purger la peine de prison pendant qu’on y est !) que d’user d’une telle filouterie. Mais on imagine bien aussi le coup de buzz du gourou junkie, car vu que ce sont des jours amende à payer, sous menace d’emprisonnement, il va être tenté de se laisser prendre quelques jours en prison pour faire le buzz et passer pour le Che Guevara qu’il ne sera jamais. C’est le seul moyen qu’il a, aujourd’hui, de détourner l’attention du public de mon plaidoyer à charge Le Mythomane ou la face cachée d’Alain Soral. Je doute, pour ma part, qu’il puisse se passer de la Closerie des lilas plus de 3 jours (sans parler de Skype !!!) ? Et, surtout, il serait obligé de déclarer son addiction pour avoir droit à ses cachetons.
Qui prend les paris ?
Soral condamné pour un appel aux donsL’essayiste d’extrême droite Alain Soral a été condamné aujourd’hui à 3.000 euros d’amende, sous menace d’emprisonnement, pour avoir lancé fin 2013 sur internet un appel aux dons pour payer une condamnation pécuniaire. Le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à 60 jours amende à 50 euros. Une peine de jours amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s’il ne s’acquitte pas de la totalité de l’amende.
Le parquet avait requis 100 jours amende à 150 euros, soit 15.000 euros d’amende. Avant la vidéo litigieuse, Alain Soral avait été condamné le 8 novembre 2013 par le tribunal correctionnel de Paris à 2.500 euros d’amende et 3.000 euros au titre des frais de justice pour des propos diffamatoires à l’encontre de l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë. Dans la vidéo, Alain Soral faisait référence à cette affaire, ainsi qu’à des décisions de justice qui ont abouti au retrait d’un livre jugé antisémite et à la censure partielle de quatre autres. Il affirmait que ces condamnations atteignaient au total 35.000 euros et soutenait avoir reçu grâce aux dons «pratiquement (…) la totalité de cette somme en dix jours».
Mais l’appel aux dons sanctionné mardi ne concerne pas ces dernières condamnations, car elles ont été rendues par une juridiction civile et non pénale. Dans la période comprise entre juillet 2013, donc avant son appel aux dons, et mars 2014, les enquêteurs ont pu déterminer qu’Alain Soral et son association Egalité et réconciliation ont encaissé au total plus de 350.000 euros. Certains des paiements effectués via Paypal étaient accompagnés de commentaires faisant état d’une participation à des frais de justice ou des dons pour des procès.