Information assez ahurissante ce jour : La France a décidé de taxer le trading criminel à haute fréquence ! Non pas de l’interdire, de l’exterminer, de le bannir à jamais comme arme de destruction massive de l’économie ! Non, seulement le taxer, comme si ce pourcentage risible allait améliorer les choses. C’est comme si au lieu d’emprisonner des pédophiles qui font commerce d’enfants, l’état décidait de les taxer ! Il faut savoir que cette technique de trading est la quintessence même de la modernité, de la technique et donc de la folie destructrice humaine. Il n’est même plus question de décision humaine mais d’ordinateurs qui jouent avec le travail et la vie de peuples entiers… On comprend de mieux en mieux pour qui roulent les politiques.
J’en ai déjà parlé avec l’excellent Pascal Roussel, dans la vidéo ITW que vous pouvez revoir ici :
Le trading à haute fréquence taxé en France.
Le Monde.fr | • Mis à jour le
Le décret sur le trading à haute fréquence a été publié mardi 7 août au Journal officiel. « A cet égard, il prévoit, en premier lieu, le seuil caractérisant une opération à haute fréquence sur titre de capital et, en second lieu, le seuil au-delà duquel les opérations d’annulation et de modification des ordres sont taxées. » Ce seuil est fixé à une demi-seconde.
La taxe, inspirée de la taxe Tobin, du nom de cet économiste qui entendait, dans les années 1970, lutter contre la spéculation, a été votée par l’Assemblée nationale en début d’année et est entrée en vigueur le 1er août dernier.
Doublée par rapport à ce qu’avait prévu l’UMP, elle doit rapporter 1,6 milliard d’euros à l’Etat en année pleine, selon la loi de finance rectificative votée le 31 juillet. La taxe consistera, entre autres, en un prélèvement de 0,2 % sur les achats d’actions des 109 sociétés françaises pesant plus de 1 milliard d’euros en Bourse.
CRITIQUES DE L’AMF
« Il faut se pencher davantage sur le trading haute fréquence pour que les intervenants traditionnels ne soient pas défavorisés. Une des pistes à explorer serait de faire payer ou de décourager les personnes qui annulent une quantité d’ordres importante dans des délais très courts », avait plaidé Gérard Rameix, nommé récemment président de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
« Si le trading à haute fréquence avait été exempté de la taxe, ça aurait été horrifiant, surréaliste, a réagi Thierry Philiponnat de l’association de défense des citoyens Finance Watch à Bruxelles. Chaque centime touché par un trader à haute fréquence est pris à un vrai investisseur. »