On ne voit pas pourquoi ces journalistes s’étonnent de la difficulté à inscrire une petite trisomique en maternelle, sachant que la société française moderne a décidé de les éliminer systématiquement, de pousser les femmes à avorter dès qu’il y a suspicion de trisomie. Ce choix est mille fois plus choquant, en réalité infiniment plus choquant que le fait de refuser l’inscription d’une petite trisomique en classe maternelle puisqu’il est question d’un meurtre de masse, d’un génocide. Ce qui prouve encore une fois qu’une société peut s’habituer au pire sans même s’en rendre compte et encore moins, se poser de questions sur ces dérives civilisationnelles lourdes de sens ! On tue chaque année quelques centaines de trisomiques sans que cela n’émeuve qui que ce soit, alors qu’on hésite pas à jeter en prison un jeune homme qui a martyrisé un chat et à en médiatiser au maximum ce fait divers !
Dans une tribune, la mère d’une petite Louise raconte près de huit mois de démarches administratives et de désillusions pour obtenir un auxiliaire de vie scolaire pour son entrée à l’école.
Caroline Boudet, journaliste et maman d’une petite Louise, atteinte de trisomie 21, a signé une tribune sur sa page Facebook “Louise and co” et sur le HuffPost, pour dénoncer les conditions d’accueil de sa fille à l’école. “Ce soir 29 juin, cela va faire plus de sept mois que nous, parents de Louise, qui a 3 ans et demi et un chromosome en plus, bossons pour qu’elle fasse sa rentrée dans les meilleures conditions en septembre prochain”, écrit-elle.
“Vous voulez savoir, ce que c’est, bosser pour que son enfant handicapé fasse sa rentrée en petite section, en 2018 en France ?” Et Caroline Boudet détaille son parcours du combattant afin que sa fille puisse bénéficier d’un ou une auxiliaire de vie scolaire (AVS). De longues démarches administratives, pendant des mois, auprès d’une maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour n’obtenir qu’une “AVS mutualisée”, c’est-à-dire “une personne dont le temps sera partagé entre plusieurs enfants, peut-être sur plusieurs écoles différentes”, explique Caroline Boudet.
« Et maintenant, on fait quoi ? »
Une situation que regrette la maman, qui a donc entamé de nouvelles démarches afin d’obtenir une AVS à temps plein. Elle se bat également afin que les professionnels qui suivent sa fille puissent venir la voir dans son école, mais cela s’avère impossible.
Alors là, toi t’es mère, mais tu es aussi secrétaire, GO, greffière, administratrice, j’en passe et des meilleures depuis huit mois, tu es sur les rotules.
La jeune femme dénonce le manque d‘“inclusion” de l’école française. “Je vous raconte ma colère, mon effondrement, mon écœurement, mon sentiment d’injustice et surtout de solitude face à tout cela. Ça fait huit mois, et on revient à la case départ. Et maintenant, on fait quoi ?”, interroge-t-elle. Avant de conclure : “Maintenant, quand vous entendrez cette petite phrase ‘oui, il/elle va aller à l’école, on a fait toutes les démarches pour’, vous saurez ce qu’elle cache pudiquement dans la vie des familles.”
France TV Info