Ce qui a l’apparence d’un banal produit cosmétique vendu en grandes surfaces pourrait s’avérer dangereux pour la santé. C’est la conclusion à laquelle est parvenue une enquête menée par UFC-Que Choisir. C’est dire qu’il faut s’armer de prudence, voire de vigilance dans le choix de ces types de produits prisés par la gent féminine, car la santé est réellement menacée. Cet engouement est d’autant inexplicable que leur efficacité reste à démontrer. Il en est ainsi notamment du problème des vergetures qui, une fois installées ne peuvent en aucun cas disparaître, sachant qu’elles sont dues à une déchirure des fibres élastiques de la peau. Cette déchirure irréversible survient lors d’une distension exagérée de la peau. Seule le prévention est de mise en pareil cas. Ces marchands sans scrupules vendent, en fait, du rêve et la majorité des femmes succombent à une publicité souvent agressive et mensongère. Cet article est très intéressant en ce sens qu’il expose parfaitement les dangers encourus par un usage irréfléchi et intempestif.
Dentifrice, lingettes, crèmes… l’UFC-Que Choisir révèle la présence de molécules toxiques dans la composition de 185 produits cosmétiques courants. Elle appelle les consommateurs à la prudence.
Dentifrices, shampooing, déodorants, crèmes pour le visage, etc. On les utilise tous les jours, et pourtant ils ne sont pas sans dangers. Dans une nouvelle enquête publiée ce lundi, l’UFC-Que Choisir a repéré 185 de ces produits contenant des substances préoccupantes du fait de leur caractère toxique, allergisant, irritant ou perturbateur endocrinien. Pour les allergènes par exemple, l’association a dénombré leur présente dans 62 produits, dont 55 contiennent de la Methylisothiazolinone (MIT) un allergène par contact « d’autant plus irritant qu’il est très majoritairement ajouté à des produits non rincés qui resteront en contact prolongé avec la peau ». La molécule avait déjà été épinglée en 2012 par la Société Française de Dermatologie (SFD) pour provoquer des irritations et des eczémas. Concernant les perturbateurs endocriniens, pas moins de 101 produits en recèlent, dont 44 sous la forme d’ethylhexyl-methoxycinnamate, « un filtre UV perturbant le fonctionnement oestrogénique et thyroïdien ». A ce sujet, l’UFC Que Choisir s’interroge : « Pourquoi donc mettre des filtres UV totalement inutiles dans des eaux de toilettes, des démaquillants ou des produits capillaires ? »
Beaucoup de marques concernées
Précision importante pour ceux qui pensent que le prix vaut la qualité, ces substances ont été retrouvées aussi bien dans des produits de grandes marques que dans des marques distributeurs.
Parmi les 26 produits contenant les inquiétants parabènes à longue chaîne, plus de 20 marques sont concernées, dont Roc, 2L’Oréal, Carrefour et Leclerc.
Plus inquiétant encore, comme le montrait une autre enquête récente, 8 lingettes pour bébés des marques Bébé Cadum, Mixa, Nivea, Pampers, (…) contiennent du phenoxyethanol, « un conservateur toxique pour le foie et le sang », indiquent ces enquêteurs.Attention aux mentions rassurantes
Par ailleurs, les consommateurs ne peuvent pas se fier aux mentions affichées par les fabricants pour les rassurer. Car malgré la mention « hypoallergénique » figurant sur des laits de toilette, ou encore des nettoyants féminins, l’UFC a relevé la présence dans ces produits de MIT. Conclusion de l’association de consommateur, malgré les alertes répétées des toxicologues et des dermatologues, les fabricants ne changent pas leurs pratiques.Alors, dans l’attente d’une réglementation plus protectrice, l’UFC-Que Choisir recommande de ne plus acheter les produits contenant ces composés, « notamment pour les usages les plus à risques (bébés, enfants, produits non rincés) ». L’association appelle aussi à mettre à la disposition des consommateurs « une carte-repère utilisable au moment de l’achat avec les 12 substances les plus à risque, ainsi que sa base de données accessible gratuitement sur son site quechoisir.org. Enfin, elle compte sur les consommateurs pour être des « veilleurs de marché », en transmettant leurs observations à l’adresse [email protected] pour alimenter et mettre à jour cette base de données ou sur le forum dédié « Cosmétiques ».
Julien Prioux