Yves Bréchet, Haut-Commissaire à l’énergie atomique, revient sur le sabotage du parc nucléaire français

Il accuse d'incompétence les responsables politiques qu'il rend responsables de ce désastre

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Analyse détaillée et parfaite de la destruction du parc nucléaire, du pilier central de l’industrie française par 15 années de gouvernance politique catastrophique. Elle est offerte aux députés par Monsieur Yves Bréchet, ex-Haut-Commissaire à l’énergie atomique, certainement pas un sombre complotiste du Web. Sauf que nous considérons qu’il a manqué d’un peu de courage dans cette analyse car il faut cesser de parler d’inculture scientifique de nos élites dirigeantes comme cause de ce désastre, ça n’a pas de sens, ça ne peut pas tout expliquer. Il faudra à un moment donné parler de sabotage, de trahison car il semble clair que de nombreux présidents n’étaient et ne sont rien d’autre que des agents des Américains. Faut-il rappeler qu’un pays comme l’Algérie, avec ses 43 millions d’habitants, ne subira pas de coupures électriques cet hiver sans même posséder de parc nucléaire. La France est donc passée en dessous en 5 années de gouvernance macron. Un véritable champion.


Verbatim :


« La faiblesse des analyses conduisant aux décisions de l’État pose questionIl est important de comprendre comment la cohérence d’une stratégie industrielle a cédé la place à l’opportunisme d’une stratégie de communication. La doxa prônant le passage de 75 à 50 % de la capacité électro-nucléaire, la confusion entre la puissance installée et la puissance délivrée, l’omission des coûts de réseau et de stockage dans l’évaluation des aspects économiques des différentes sources d’électricité, le refus de procéder à une analyse de fond des expériences faites chez nos voisins, témoignent au mieux d’une naïveté confondante », il ajoute que : « La propension à considérer que les technologies en développement – l’hydrogène comme vecteur énergétique, les smart-grids  peuvent être, en situation d’urgence climatique, des technologies à déployer massivement, dans l’instant, témoigne d’une méconnaissance profonde des délais de développement. (…) Inversement, la procrastination sur toutes les décisions concernant le nucléaire et la politique d’annonces dans l’attente de décisions concrètes de mise en chantier montrent une ignorance stupéfiante de l’inertie intrinsèque des industries lourdes et de la nécessité d’une vision stable à long terme pour conserver l’outil industriel au bon niveau. L’incapacité à penser l’ensemble d’un système énergétique conduit à des Programmations pluriannuelles de l’énergie qui sont un collier de perles gadget au moment où on aurait besoin d’un câble robuste. Ces constatations sont autant de signes que l’analyse scientifique et technique a déserté les rouages décisionnels de l’État sur ces sujets. Au-delà des anciens ministres que vous pouvez auditionner pour le fun, en étant à peu près sûr de n’avoir que des effets de manche, c’est dans les structures des cabinets et de la haute administration, qui sont censés analyser les dossiers pour instruire la décision politique, qu’il faut chercher les rouages de la machine infernale qui détruit mécaniquement notre souveraineté énergétique et industrielle. » Et pour finir : « Pourquoi, en six ans de mandat et malgré les demandes réitérées, je n’ai vu se tenir le comité à l’énergie atomique que deux fois, alors qu’il aurait dû être réuni chaque année ? (…) Pourquoi est-il rarissime d’avoir un retour sur un rapport technique ? Pourquoi les avis réitérés de l’Académie des sciences, de l’Académie des technologies, sont-ils reçus dans un silence poli ? ».



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