La vision de ce reportage effrayant sur les enfants placés en France démontre à quel point notre société ne porte aucun intérêt à leur sécurité ou bien être ! C’est extrêmement préoccupant de voir ces enfants à la dérive malgré de gros moyens débloqués car l’encadrement est inexistant ! Les responsables de ce carnages devraient êtres traduits en justice et très sévèrement punis !
Avant sa diffusion dimanche soir, M 6 a projeté à l’Assemblée nationale une enquête sur les dérives de l’Aide sociale à l’enfance, devant des députés et d’anciens enfants placés en foyers.Rappelons que un quart des SDF été justement des enfants placés, ce qui en dit long sur le résultat catastrophique de cette institution honteuse !
Des députés, des éducateurs et des anciens enfants placés et des journalistes… tous en larmes. Même la présentatrice Ophélie Meunier a été submergée par l’émotion, lors de la projection presse du « Zone Interdite » sur les défaillances de l’aide sociale à l’enfance (ASE) diffusé ce dimanche soir sur M 6, à 21h05.
Fait rarissime, celle-ci s’est tenue au sein même de l’Assemblée nationale, salle Jean-Baptiste Colbert. C’est le producteur Jean-Marie Tricaud, de Tony Comiti productions, qui a soumis l’idée à la députée LREM Perrine Goulet, dont c’est le combat : « On tenait à présenter ce numéro spécial là où tout se décide, pour faire bouger les lignes et que les députés s’emparent davantage de ce sujet qui nous concerne tous. »
Pendant 120 minutes, on y voit des mineurs vivant dans des foyers délabrés, souvent laissés à eux-mêmes, ne se levant pas pour aller à l’école, fuguant sans que personne ne s’en émeuve, certains « bourrés de neuroleptiques » pour les calmer, d’autres frappant et insultant leurs camarades jusqu’à tard le soir, parfois même en présence d’éducateurs impuissants, voire violents. Mais il y a pire. Dans le Vaucluse, de jeunes adolescentes placées se livrent à la prostitution hors des murs de l’établissement « pour de l’argent et du shit ».
Autant de faits et de récits gravissimes filmés ces derniers mois en caméra cachée qui se déroulent dans plusieurs foyers, tous gérés par les départements. C’est le point central de cette nouvelle enquête édifiante : la responsabilité des pouvoirs publics, dont certains tardent encore à réagir malgré de multiples alertes. Ça a été le cas à Valloires, dans la Somme, où un jeune garçon a agressé sexuellement ou violé vingt-deux enfants du même foyer pendant cinq ans.
« J’ai eu envie de tout casser »
« C’est la cinquième fois que je vois ce documentaire et je ne m’y fais pas, lâche Ophélie Meunier, à l’issue de la projection. On espère que la diffusion sera le début d’un gros coup de poing. » Réaction immédiate, ce jour-là. Présent dans la salle, le président UMP du Bas-Rhin Frédéric Bierry, qui bénéficie pourtant d’une meilleure image grâce au foyer modèle d’Oberlin, fait une annonce : « Je n’imaginais pas ça. Ça pourrait aussi arriver chez nous. Après avoir vu ces images, je compte mettre en place des contrôles inopinés ».
Photo d’illustration : extrait du documentaire de « Zone interdite », intitulé « Mineurs en danger, enquête sur les scandaleuses défaillances de l’aide sociale à l’enfance ». DR
Michaël Zoltobroda
Le Parisien
19 et 20 janvier 2020