Très curieuse cette façon de rétablir la peine de mort dès que les enjeux sont importants et que sa propre tête est justement… en jeu !
Son rétablissement évoqué depuis le putsch manqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi que le rétablissement de la peine de mort, évoqué depuis la tentative de coup d’État en juillet, serait soumis au Parlement, malgré les critiques de l’Occident.
« Bientôt, bientôt, ne vous en faites pas. C’est pour bientôt, si Dieu le veut », a déclaré M. Erdogan à l’inauguration d’une gare dans la capitale turque, en réponse à la foule qui scandait « nous voulons la peine de mort » pour les auteurs du coup d’État manqué.
« Notre gouvernement soumettra cela au Parlement. Et je suis convaincu que le Parlement l’approuvera, et quand cela arrivera devant moi, je le ratifierai », a poursuivi le chef de l’État turc.
Demande d’extradition
Plus de 35 000 personnes ont été arrêtées en Turquie dans le cadre des enquêtes ouvertes après le coup d’État manqué, selon les chiffres du gouvernement. Ankara accuse un prédicateur exilé en Pennsylvanie, Fethullah Gülen, d’avoir ourdi le putsch et demande son extradition à Washington.
En cas de non-extradition de M. Gülen par Washington, «rien ne sera plus comme avant» dans les relations américano-turques, a prévenu samedi le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, cité par l’agence de presse progouvernementale Anadolu.
Les autorités américaines, de leur côté, ont souligné que cette décision appartenait à la justice.
Américains visés
Par ailleurs, les États-Unis ont ordonné samedi l’évacuation des familles de leur personnel consulaire à Istanbul, mettant en garde contre des «extrémistes» visant les citoyens américains.
Cette décision a été prise «sur la base d’informations indiquant que des groupes extrémistes poursuivent leurs efforts pour attaquer les ressortissants américains dans les quartiers d’Istanbul où ils […]
Le Journal de Montréal / AFP.