On a dénoncé les nombreuses escroqueries de Dieudonné depuis maintenant 7 ans, la liste est très longue, on s’y perd. Sauf qu’en 2015 toute personne qui s’attaquait à lui était considérée comme rouage du système car il ne fallait pas toucher au gourou. Pourtant, les victimes de ses arnaques étaient nombreuses et les mensonges grossiers, tout ceci pouvait être constaté par toute personne raisonnable réfléchissant avec son cerveau et pas avec ses émotions. Avec cet article nous apprenons que sa propre compagne Noémie Montagne a déposé plainte contre lui pour “escroquerie” et “harcèlement”, elle qui l’a quitté depuis 2017. Que va-t-il trouver comme excuse ? C’est une juive sioniste ? Nous n’allons pas rentrer dans le détail de ce déballage qui ne serait que perte de temps et d’énergie ; de toute façon, le procès qui aura lieu va élargir l’étalage des secrets de famille les plus glauques.
Par contre, ce qui nous intéresse dans cette affaire, ce qui peut nous servir de leçon : c’est le fait de ne jamais faire confiance à qui que ce soit de manière totale et gratuite même si cette personne s’attaque au système et fait semblant de s’opposer à la Doxa. Même si la situation politique est catastrophique, même si nous baignons dans le désespoir, ce n’est pas une raison pour se faire arnaquer par des zozos avides d’argent. On ne peut pas non plus accepter des discours aussi contradictoires venant de gens qui se victimisent à longueur de journée tout en cumulant des millions d’euros de chiffre d’affaires, en roulant avec des motos de luxe et en collectionnant les Rolex ! Il faut rester vif, alerte, critique, vérifier les propos et ne pas les prendre comme une vérité révélée. Bref, nous ne combattons pas le système pour retomber dans les travers de ce même système.
Noémie Montagne, qui a partagé la vie de l’humoriste multicondamné jusqu’en 2017, a déposé plainte contre lui le 25 octobre. Face à « Libération », elle dénonce l’« emprise » qu’il aurait exercée sur elle, levant aussi le voile sur le système mis en place par Dieudonné pour protéger ses petites affaires.
Depuis des années, Dieudonné, 56 ans, a eu affaire à la justice, aux associations antiracistes, à Manuel Valls, qui en avait fait un combat personnel lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, en cherchant à faire interdire ses spectacles . Pour l’humoriste antisémite, désormais, la menace vient de l’intérieur : de sa compagne de longue date et associée en affaires, Noémie Montagne, 46 ans, qui l’a quitté en 2017.
Elle a témoigné contre lui pour des faits touchant à leur vie privée, mais aussi à son lucratif business. Selon nos informations, elle a déposé plainte contre lui, mardi, pour « harcèlement » et « escroquerie ». Des faits qui, s’ils étaient avérés, pourraient valoir à Dieudonné jusqu’à sept ans de prison et 750 000 euros d’amende, pour ce dernier délit.
Rencontrée par Libération en août, Noémie Montagne s’exprime pour la première fois dans la presse. Elle
dénonce « l’emprise » qu’aurait exercée sur elle un Dieudonné présenté comme « manipulateur », ce que rapportent aussi plusieurs des intimes de l’agitateur. Le dossier va au-delà des sujets domestiques : il lève le voile sur le complexe système mis en place par Dieudonné pour protéger ses affaires du fisc et des enquêteurs.Encore propriétaire de 50 % des parts de la société Productions de la plume, qui gère depuis 2009 les représentations de l’humoriste multicondamné, Noémie Montagne en est aussi l’ancienne gérante. À ce titre, elle représente une potentielle menace pour la bonne poursuite des petites affaires de Dieudonné, dont elle connaît bien des secrets. Pourtant, la quadragénaire assure vouloir se « séparer de tout ». Mais le fossé entre ses attentes et celles de son ex-conjoint – qui s’est contenté de balayer auprès de Libération ces « fausses accusations » – apparaît béant.
« Il rend les coups au centuple »
« C’est toujours le même schéma : il prend une personne vulnérable et il s’en sert.» Dans le bureau de son avocate bordelaise, Noémie Montagne renvoie l’image d’une femme décidée, mais qui appréhende les conséquences de ses mots…
Pierre Plottu
Libération
29 octobre 2022