Quand on sait que Daech est le monstre fabriqué dans les laboratoires secrets de la CIA et du Mossad — l’ancien Colonel Régis Chamagne en a d’ailleurs parlé longuement en reprenant les propres déclarations du général américain Wesley Clark, ancien commandant en Chef opérationnel des forces de l’OTAN pendant la guerre du Kosovo — pour contrer le Hezbollah et pour servir d’instrument de remodelage du Moyen-Orient, quand on sait que la Turquie est membre de l’OTAN et qu’elle abrite sur son territoire une partie de l’arsenal nucléaire américain , on se dit que la Turquie est dans son rôle, celui assigné par son allié. Dès lors, il est difficile de comprendre la réaction de la chancelière qui ne peut ignorer le dessous des cartes, à moins que ses cris d’orfraie ne répondent à un jeu de rôle destiné à brouiller toute lisibilité.
Recep Tayyip Erdogan est une nouvelle fois dans le collimateur des Occidentaux. Dans un document secret qui a fuité, le Président turc est accusé par Berlin de soutenir des organisations islamistes radicales, dont les Frères musulmans égyptiens, le Hamas palestinien et des mouvements actifs en Syrie. La missive précise que cette conclusion provient des services de renseignement allemands. Pour la vice-présidente du parti de gauche allemand Sahra Wagenknecht, l’Allemagne doit mettre fin au “soutien masqué” qu’Erdogan apporte à Daech. Même si ces accusations viennent directement de Berlin, le fait est qu’elles ne sont pas vraiment nouvelles. Pour rappel, les journalistes turcs Can Dundar et Erdem Gul avaient été écroués pour avoir publié des documents sur des livraisons d’armes par la Turquie à des rebelles islamistes syriens. Ankara a en tout cas réagi aux accusations de Berlin, estimant qu’elles sont les “nouveaux indicateurs de la […]
L’Économiste