L’art contemporain a ses limites, elles se situent au niveau des banksters. Vous pouvez exposer un vagin géant à Versailles ou un godemichet tout aussi géant, d’une laideur repoussante, à la vue de tous et bien d’autres absurdités malsaines mais vous ne pouvez pas faire de performance artistique sur la façade de la banque de France ! Ainsi le message est clair, vous pouvez souiller les âmes et les consciences mais pas la matière et certainement pas l’argent roi. Cet artiste reste néanmoins très controversé puisque très proche des Pussy Riot et des Femen… ce qui lui fait perdre toute crédibilité.
Piotr Pavlenski est un habitué des performances coup de poing.
Dans la nuit de dimanche à lundi, peu après 4 h du matin, cet artiste russe, réfugié politique en France, a mis le feu à une succursale de la Banque de France, sur la place de la Bastille. L’incendie a été rapidement maîtrisé, mais le hall de l’immeuble ainsi que sa façade ont subi d’importantes dégradations.
Deux personnes – l’artiste et une femme – ont été placées en garde à vue, a appris 20 Minutes de source policière. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « dégradations volontaires de biens par l’effet d’une substance incendiaire ». Les investigations ont été confiées à la sûreté territoriale.
Inna Shevchenko, la leader des Femen, a publié sur son compte Twitter une déclaration, en français, de l’artiste. La performance aurait pour but de dénoncer « l’esclavagisme » des banques. « La Banque de France a pris la place de la Bastille, les banquiers ont pris la place des monarques », explique l’artiste. Et d’ajouter : « La renaissance de la France révolutionnaire déclenchera l’incendie mondial des révolutions. »
L’artiste russe, qui a obtenu le droit d’asile en France en mai, n’en est pas à son coup d’essai. En 2016, il avait incendié une porte de la Loubianka, le siège historique du KGB, les services secrets russes.
Action pour laquelle il a passé sept mois en détention préventive avant d’écoper d’une amende. Piotr Pavlenski, qui revendique un art politique, est également connu pour ses automutilations. En 2012, il s’était cousu les lèvres en soutien aux Pussy Riot. Trois d’entre elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour avoir « profané » la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, lors d’une « prière punk » qui critiquait ouvertement le président russe, Vladimir Poutine. L’année suivante, il s’était cloué les testicules sur le trottoir devant le Kremlin face à « l’apathie, l’indifférence et le fatalisme de la société russe ».
L’artiste, âgé de 33 ans, est arrivé en France au début de l’année avec sa femme et ses deux enfants. Il est accusé par […]
C. Po. – 20 minutes