C’est de la pure science-fiction, difficile d’y croire, on est obligé de lire et relire l’article tellement c’est absurde et insultant pour les citoyens américains. Il est évident que ces cas ne tiendraient pas une seconde devant une cour de justice mais il reste néanmoins effrayant que certains politiciens aient osé exiger que des citoyens renoncent à toute action de boycott de l’entité sioniste scélérate pour avoir accès à de l’argent public, leur propre argent public, suite de surcroît à une catastrophe naturelle comme l’ouragan Harvey.
Quelle sera la prochaine étape ? Refuser une transfusion sanguine ou une chirurgie d’urgence car le patient boycotterait l’entité sioniste scélérate ?! Ne croyez pas que l’on exagère, ces gens en sont parfaitement capables…
C’est un critère imposé par une ville du Texas : les victimes de l’ouragan Harvey doivent certifier qu’elles ne boycottent pas Israël si elles souhaitent recevoir une aide financière.
Dickinson, située à quelques dizaines de kilomètres de Houston, au Texas, est l’une des villes qui a été le plus touchée par l’ouragan Harvey, en août dernier. Heureusement, ses habitants pourront bientôt bénéficier des dons venus d’un peu partout dans le monde. Sauf si ces habitants en question boycottent Israël.
Dans le formulaire que les victimes de Dickinson doivent remplir pour toucher un peu d’argent, on leur demande de respecter certaines règles. Dont celles-ci, que relève NPR :
« Le candidat : (1) ne boycotte pas Israël ; (2) ne boycottera pas Israël durant toute la durée de cet accord.»
Pour dégoter cette règle, la ville s’est appuyée – très librement – sur une loi en vigueur au Texas depuis le 1er septembre dernier. La loi 89 vise en effet les entreprises du Texas, qui « boycottent, désinvestissent ou sanctionnent » Israël. Les BDS, du même nom que le mouvement qu’elle supporte, ne peuvent plus recevoir d’argent public depuis quelques semaines.
Mais à Dickinson, on a décidé d’élargir cette loi aux citoyens lambdas BDS, et à l’argent public et privé, venant de toutes parts dans le monde. Une interprétation un peu – trop – large. L’auteur de la loi, le Républicain Phil King, en a été le premier surpris, et il voit ici un « malentendu » :
« Il n’est pas rare, juste après la publication d’une toute nouvelle loi, surtout lorsqu’elle est particulièrement technique, qu’il y ait des mésinterprétations, ou un peu de confusion. »
Une confusion qui a fait vite réagir l’Union pour les Libertés Civiles Américaines (ACLU).
L’organisation juge ce document « inconstitutionnel », puisqu’il contrevient au Premier Amendement de la Constitution des États-Unis :
« Le Premier Amendement protège le droit à participer à des boycotts politiques […] Le Gouvernement ne peut demander aux individus, pour être éligibles à des fonds publics, d’abandonner leur activité politique pacifique. »
L’ACLU rapporte qu’elle a dû porter en justice une affaire similaire il y a quelques semaines : une professeure de mathématiques du Kansas devait attester qu’elle ne boycottait pas Israël pour pouvoir postuler à un programme gouvernemental. Face à son refus en « bonne conscience », l’État a […]
Camille Jourdan – Slate
Source : NPR