Malgré le nombre très bas de morts relevé actuellement en Afrique, on peut dores et déjà avancer qu’à la fin de l’épidémie, les Africains auront péri en masse non pas du Covid-19, mais des conséquences dramatiques du confinement ainsi que de la pauvreté et de la faim.
La pandémie « aggravera les inégalités existantes et accentuera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité face à la maladie », estime le secrétaire général des Nations unies.
Des millions de personnes « pourraient basculer dans la pauvreté extrême » en Afrique avec la pandémie de Covid-19, a souligné le secrétaire général de l’ONU, mercredi 19 mai. « La pandémie menace les progrès accomplis en Afrique. Elle aggravera les inégalités existantes et accentuera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité face à la maladie », ajoute Antonio Guterres, dans un communiqué accompagnant une étude de l’ONU.
Se félicitant que les pays du continent africain aient « rapidement réagi face à la pandémie », le chef de l’ONU relève que jusqu’à présent, le nombre de cas signalés est plus faible que ce que l’on craignait”. “Le virus a fait plus de 2 500 morts en Afrique”, note-t-il néanmoins.Une « mobilisation internationale » pour l’Afrique
« Les pays d’Afrique doivent bénéficier du même accès rapide, équitable et abordable à tout vaccin et traitement à venir, qui doivent être considérés comme des biens publics mondiaux », a martelé Antonio Guterres. Car la pandémie n’en est selon lui « qu’à ses débuts » sur le continent africain.
« Il faut impérativement faire preuve de solidarité mondiale avec l’Afrique – dès aujourd’hui et pour mieux se redresser. Il est indispensable de mettre fin à la pandémie en Afrique, pour y mettre fin dans le monde entier.» dans un communiqué
Dans ses recommandations, Antonio Guterres demande donc « une mobilisation internationale pour renforcer les systèmes sanitaires en Afrique, maintenir les chaînes d’approvisionnement alimentaire, éviter une crise financière ».
Il est aussi nécessaire, précise-t-il, de […]
Photo d’illustration : le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’une conférence de presse à New York (Etats-Unis), le 28 février 2020. (TAYFUN COSKUN / ANADOLU AGENCY / AFP)