Les doctateurs de l’AP-HP, enfermistes incompétents amoureux des plateaux télé en font tellement trop que ça commence à se voir et fatiguer même leurs copains des médias ! Ces pompiers pyromanes sont pourtant les seuls responsables du manque de lit, de personnels, de réanimateurs… et à leur tête le dangereux Martin Hirsch !
À grand renfort de tribunes, de nombreux médecins franciliens sont revenus à la charge pour exiger un nouveau confinement strict.
Cet alarmisme à tout craindre, davantage porté par l’émotionnel que le débat épidémiologique, commence à être dénoncé par de nombreux praticiens.
Après le Journal du dimanche, c’est au tour du journal Le Monde de se faire le relais des « enfermistes ». Et, surprise, ce sont toujours les mêmes ! Cette fois-ci, ils ne sont pas 41 mais 9 médecins, également membres de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) à réclamer un nouveau confinement dur, sans se poser une seule fois la question de l’efficacité d’une telle mesure, ni de ses conséquences. Parue le même jour que la tribune du JDD, celle du Monde a eu moins d’écho, mais elle est tout de même le signe d’une surenchère des médecins et directeurs de service de l’AP-HP, prêts à tout pour mobiliser l’appareil médiatique afin d’exiger la mise sous cloche de la population. Ils peuvent notamment compter sur Libération pour faire pression sur le gouvernement. Le quotidien titrait sa une de ce mardi 30 mars en s’adressant à Emmanuel Macron : « Il attend quoi ? ». On appréciera la finesse.
Et pour défendre leur position, tous les arguments sont bons : après la comparaison douteuse entre la situation épidémique et les attentats du 13 novembre 2015 dans la première tribune, le texte paru dans Le Monde joue le jeu du chantage des morts sur la conscience : « En imposant aux soignants de décider quel patient doit vivre, le gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite », lancent les médecins en agitant également le spectre du tri des malades. Au diable le débat rationnel, place aux accusations en responsabilité.« Faire pression sur les pouvoirs publics »
Pourtant, cet alarmisme ne fait pas l’unanimité parmi les professionnels. Première fronde tonitruante : celle de la Fédération hospitalière d’Île-de-France, qui représente les 130 hôpitaux publics (hors AP-HP) de la région. Dans un communiqué, la FHF régionale regrette « l’expression publique choisie, dont la véhémence est de nature à inquiéter les malades et leur famille. Nous voyons déjà les conséquences de ces propos sur les familles des patients admis à l’hôpital ». Interrogé sur RMC, le président Serge Blisko estime que ces déclarations « ne visent pas à alerter sur la gravité de la situation comme on le dit, mais à faire pression sur les pouvoirs publics », estime-t-il avant de se permettre quelques mots plus forts : « Il faut fermer sa grande bouche quand on est sur le terrain ! J’ai vraiment l’impression qu’on a, là, affaire à des gens qui font pression politiquement. »
Cet acharnement de l’AP-HP ressemble de plus en plus à un bras de fer au sein du sérail médical parisien. Selon l’épidémiologiste Martin Blachier, « il y a un décalage entre l’AP-HP et le reste des réanimateurs […] Il n’y a qu’entre un quart et un tiers des patients en réanimation qui sont à l’AP-HP. Et pourtant, on n’entend qu’eux ! » D’autant plus, ajoute-t-il, que les réanimateurs des Hauts-de-France ne sont pas aussi bruyants, malgré le fait que la situation soit pourtant plus tendue chez eux.Fractures au sein des alarmistes
Mais ce catastrophisme ambiant est également dénoncé avec force par certains professionnels pourtant davantage habitués à fustiger toute remise en cause de la surréaction sanitaire. Interrogé par le Parisien, le président de l’Amuf (association des médecins urgentistes de France) Patrick Pelloux qualifie ces tribunes « alarmistes » de véritables « coups de com » : « On est sur un plateau haut, notre activité est constante avec une petite augmentation mais, en gros, on y arrive », tient-il à assurer. Un point de vue confirmé par Christophe Prudhomme, médecin au Samu de Seine-Saint-Denis et porte-parole de l’Amuf : « La situation est grave, mais elle n’est pas catastrophique ». Ce dernier va même plus loin en mettant directement les rédacteurs de la tribune parue dans le JDD face à leur responsabilité dans la gestion de la crise : « Oui, la situation est tendue et on augmente le nombre de lits au fil de l’eau. Mais on manque surtout de personnel. S’ils avaient doublé le nombre d’internes formés en réanimation, si on avait ouvert ces postes à des jeunes en novembre, comme on l’avait demandé, ça irait mieux », leur lance-t-il.
31 mars 2021