Encore une fois, personne n’en parlera sur les médias parisiens car comme tout le monde le sait : « il n’existe pas de remède au Covid-19, » seul les injections purulentes de produits inconnus sont efficaces, parole de télétoubib. C’est pourtant une étude réalisée dans les règles de l’art, randomisée et en double aveugle. Au moins l’ivermectine réduit de manière importante la contagion des malades contrairement à leurs vaccins.
L’hydroxychloroquine, le remdesivir, le lopinavir/ritovanir… et maintenant l’ivermectine ?
Depuis le début de la pandémie, plusieurs traitements ont été promus par différents scientifiques pour lutter contre le Covid-19. Un à un, ils ont été écartés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), faute de résultats probants. Lundi 2 août, le Jérusalem Post s’est fait l’écho d’une étude, menée par un scientifique israélien, qui tend à prouver que le médicament pourrait réduire considérablement la transmission du coronavirus.
Le professeur Eli Schwartz, fondateur du Centre de médecine géographique et des maladies tropicales de Tel Aviv, a en effet mené un essai randomisé, contrôlé et en double aveugle (ni le médecin ni le personnel soignant ni le patient ne savent si ce dernier reçoit le médicament ou le placebo) sur 89 volontaires, positifs au Covid-19, du 15 mai 2020 à fin janvier 2021. Divisés en deux groupes, la moitié des patients ont reçu de l’ivermectine pendant trois jours d’affilée, une heure avant le repas, et l’autre moitié un placebo, aux mêmes horaires.
Deux résultats en sont ressortis. Au bout de six jours, 72% des volontaires traités à l’ivermectine se sont révélés négatifs, contre 50% chez ceux à qui l’on a administré le placebo. Surtout, seulement 13% des patients soignés avec le médicament se sont révélés être infectieux après six jours, contre 50% du groupe placebo. « Notre étude montre avant tout que l’ivermectine a une activité antivirale, mais aussi qu’il y a 100% de chances qu’une personne soit non infectieuse dans les quatre à six jours, ce qui pourrait entraîner un raccourcissement du temps d’isolement et avoir un impact économique et social énorme », s’est félicité le professeur Schwartz. Cet essai, qui n’a pas encore fait l’objet d’un examen par les pairs, ne prouve en revanche en aucune façon que l’ivermectine pourrait prévenir la maladie ou réduire les risques d’hospitalisation.
Efficace pour réduire les symptômes ?
Lundi 12 juillet dernier, la revue scientifique EMBO Molecular Medicine avait également publié les résultats de nouvelles expériences concernant l’ivermectine, achevées le 22 novembre dernier. Selon cette étude, la molécule commercialisée comme traitement antiparasitaire protège des symptômes du coronavirus dans un modèle animal.
Les chercheurs ont prouvé que l’ivermectine était efficace sur des hamsters dorés. Ils ont divisé les cobayes en deux groupes de 18 (12 mâles et 6 femelles), ont administré le traitement au premier et une solution saline au second. Résultat : 66,7% des hamsters qui n’ont pas bénéficié du remède ont vu leur odorat altéré, contre 22,2% des hamsters traités.
« Les résultats de l’étude suggèrent que l’ivermectine pourrait être considéré comme un agent thérapeutique contre le Covid-19 », résume l’Institut Pasteur dans un communiqué. Ce traitement agit ainsi « sur la modulation de la réponse immunitaire sur les animaux infectés par le SARS-CoV-2 et permet ainsi de diminuer l’inflammation au niveau des voies respiratoires ». Conséquence : l’apparition des symptômes se réduit, comme le risque de perte d’odorat. Néanmoins, l’ivermectine ne permet pas de réduire « la réplication virale » du coronavirus…
Photo d’illustration : Cette molécule est vantée par certains comme le nouveau remède miracle au coronavirus. HJBC / stock.adobe.com
15 juillet 2021 et 28 décembre 2021