La condamnation n’a pas encore été prononcée, ce n’est qu’une réquisition du procureur, mais il reste néanmoins extrêmement inquiétant et grave de voir une députée de la république avoir un comportement aussi violent, irrespectueux et insultant envers ses salariés. Les preuves sont très nombreuses notamment les échanges de SMS ainsi que les témoignages. Dire que la première loi promulguée par Emmanuel macron en septembre 2017 était celle de la “moralisation de la vie publique” sachant à quel point il y a de personnes condamnées dans son parti, ou mises en examen pour des scandales, donne une idée précise de la perversion de ces gens. C’est cette même Laëtitia Avia qui a été dénoncée par le Canard enchaîné pour avoir mordu un chauffeur de taxi pour une course d’un montant de… 12 € ! Ces gens sont tellement perchés que l’on a du mal à y croire !
La procureure de la République a requis, jeudi 1er juin, un an d’emprisonnement avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 10 000 euros d’amende à l’encontre de l’ex-députée LREM Laetitia Avia pour harcèlement moral sur sept ex-assistants parlementaires.
L’ancienne députée, redevenue avocate depuis sa défaite aux législatives de 2022, a plaidé la relaxe en fustigeant des accusations « contestées et décontextualisées ». Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 5 juillet.
Reprenant les témoignages des sept plaignants qui ont travaillé avec Laetitia Avia entre 2017 et 2020, la représentante du ministère public a estimé qu’ils traduisaient bien « l’excès » et la « répétition » qui caractérisent le harcèlement moral. L’élue est soupçonnée d’avoir « dénigré » et « humilié » ses collaborateurs, d’avoir instauré un « climat de peur » et exigé une disponibilité « 24h sur 24 » ainsi que demandé des tâches indues liées à sa vie personnelle. Des faits qui ont eu des répercussions sur la « santé physique et psychologique » de ses assistants, selon le parquet.
Parlant d’« auto-suggestions », l’avocat de Laetitia Avia, Basile Ader, a affirmé que les plaignants se sont « auto-confortés » et qu’ils s’étaient « raconté leur petite histoire a posteriori ». Parlant de « grands mensonges » et « d’évolutions » de la part des plaignants, il a évoqué une « immense déloyauté », plaidant la relaxe au risque d’une « énorme injustice ».
Photo d’illustration : L’ancienne députée La République en marche, Laetitia Avia, arrive à son procès, au tribunal de Paris, le 9 mai 2023. (THOMAS SAMSON / AFP)
France Télévisions
2 juin 2023