Article intéressant et quasi exhaustif – riche de 126 notes vérifiables – concernant l’origine possible du SARS-Cov-2 responsable du Covid-19. À lire et à partager au plus grand nombre. Vous pouvez également voir dans la vidéo ci-dessous la présentation du Dr Hélène Banoun lors du colloque de l’IHU.
Résumé
L’origine non naturelle du SARS-CoV-2 a été évoquée et discutée depuis 2 ans. Il est
important d’en parler pour comprendre l’inflexion de la biopolitique depuis les années 2000.
De plus, des caractéristiques structurales du virus, nouvelles par rapport aux autres
coronavirus connus, peuvent expliquer certains aspects de la clinique et de la thérapeutique de
la Covid-19.
Le SARS-CoV-2 est le seul parmi les coronavirus pathogènes pour l’homme à posséder en
même temps un site de clivage polybasique par la furine et un site de liaison à l’ACE2 humain
qui expliquent sa capacité à infecter l’homme et son pouvoir pathogène.
Le principal argument contre l’origine naturelle du virus est qu’aucun animal ayant joué le rôle
d’hôte intermédiaire n’a pu être identifié et qu’aucun virus proche à partir duquel il aurait pu
évoluer naturellement n’a été trouvé. En faveur de l’origine « artificielle » ou « synthétique »,
il faut citer (parmi d’autres arguments) les expériences d’insertion de site furine et de site de
liaison à l’ACE2 humain réalisées par le passé ainsi que des projets révélés par des documents
récemment déclassifiés. Le SARS-CoV-2 possède aussi la capacité de se lier à d’autres
récepteurs que certaines expériences de gain de fonction auraient pu chercher à optimiser.
Ces expériences de gain de fonction (GoF) sont décrites très précisément dans la réponse
d’EcoHealthAlliance à un appel d’offres de la DARPA (Agence de l’armée US pour la
recherche). Des GoF sur les coronavirus ont commencé à être financées par le NIH au début
des années 2000 et ont impliqué le laboratoire de Wuhan (WIV) par la suite. La Commission
Européenne finance également le WIV avec le projet Horizon 2020 (EVAg et EVA Global).
Une enquête est en cours au Sénat des Etats-Unis et des sénateurs ont déclaré que la fuite d’un
laboratoire était l’option la plus probable et ont évoqué les gains de fonction menés par le NIH
à Wuhan malgré le moratoire qui aurait été contourné.