Voici une des preuves – la plus grande et la plus visible – du complot dans le monde occidental : la surpuissance des banksters qui font payer au peuple leurs catastrophes économiques à coups de centaines de milliards d’euros au lieu de disparaître en silence (après avoir emprisonné quelques siècles ses dirigeants criminels). C’est une première dans l’histoire de l’Humanité et ceci a un sens eschatologique profond pour ceux qui réfléchissent encore.
La Cour des comptes espagnole a dévoilé que pas plus de cinq milliards d’euros avaient été récupérés auprès des banques
Les faits.
En septembre dernier, la Banque d’Espagne indiquait que pour l’heure, l’État n’avait récupéré que 2,69 milliards d’euros des millions injectés dans le secteur bancaire après la crise de 2008 afin de tenter de le sauver. L’organisme estimait même que 11,71 milliards d’euros était « irrécupérables ». Jugeant que la facture dépasserait les 40 milliards d’euros pour l’État. Au final, le contribuable espagnol a perdu bien plus.
En août 2012, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Sàenz de Santamaria déclarait dans des propos rapportés par El Paìs : « Nous avons fait ce sauvetage bancaire pour qu’il ne coûte pas un euro au contribuable ». Manque de bol ou mauvais calcul, les chiffres parlent et disent le contraire : voler au secours des banques espagnoles aura en réalité coûté aux Espagnols près de 61 milliards d’euros. Les données viennent de la Cour des comptes, dans une estimation publiée mercredi 11 janvier. « Le coût accumulé des fonds publics employés dans le processus de restructuration bancaire atteignant, fin 2015, 60 718 milliards d’euros », indique ainsi cette estimation provisoire de l’institution.
Le glouton Bankia.
Les chiffres livrés comptabilisent les sommes versées depuis 2009, soit un an après l’éclatement de la bulle immobilière en Espagne. Après l’effondrement de prêts douteux accordés en masse aux Espagnols, le secteur bancaire avait fait l’objet d’un plan de sauvetage, voté en 2012. L’Espagne avait notamment obtenu de l’Union Européenne un prêt de 41,3 milliards d’euros. Et de l’argent mis à disposition de Madrid, l’entité Bankia, produit issu de la fusion des sept caisses d’épargne espagnole en difficulté, en avait aspiré plus de la moitié, soit 22 milliards d’euros au total. Devant la difficulté de maintenir l’organisme à flots et de récupérer l’argent investi, le gouvernement de Mariano Rajoy s’est donné encore deux ans, jusqu’à la fin de l’année 2019, pour réussir à privatiser Bankia.
Remboursement tardif.
Car le problème reste de taille. Si la facture est si élevée pour le contribuable espagnol, c’est parce que Madrid n’a pas réussi à récupérer l’argent investi auprès du secteur bancaire lors du sauvetage de 2012. Les institutions bancaires n’ont pour l’instant rendu que trois à cinq milliards d’euros à l’État, selon les données réactualisées du Fonds de restructuration bancaire et de la Banque d’Espagne. Madrid, de son côté, n’a remboursé que 6,6 milliards d’euros sur les 41,3 prêtés par l’Union européenne. Pour autant, la Cour des comptes espagnole tient à préciser que pour l’instant, le coût total du sauvetage des banques pour le contribuable ne […]
L’Opinion