Il est extrêmement curieux de constater qu’à ce jour, près d’une semaine après l’attaque et le bombardement de ce théâtre qui abritait des civils ukrainiens, personne ne soit capable de donner des chiffres plus ou moins précis du nombre de morts civils ! Pourtant, tout le monde parle “d’horreur absolue” et de “massacre”, il serait donc logique de s’attendre à un bilan et à des images de ces massacres ! À l’époque de la guerre en Irak, alors que l’Internet et les réseaux sociaux n’existaient pas encore, nous avions droit à beaucoup plus d’images qu’aujourd’hui…
Quel est le bilan du bombardement du théâtre de Marioupol ?
Pour le moment, le bilan est incertain et il devrait le rester pendant un moment. D’abord parce que la ville de Marioupol est assiégée, privée d’eau, d’électricité et de ravitaillement et constamment bombardée ce qui rend les recherches beaucoup plus difficiles pour les services de secours ukrainiens. « L’entrée de l’abri est bloquée par les débris. Les informations sur les victimes sont en cours de vérification », a précisé la mairie. Ensuite, parce que le nombre de personnes qui avaient trouvé refuge dans l’édifice n’est pas connu avec exactitude.
Sergeï Orlov, le maire-adjoint de cette ville, dont le bombardement d’une maternité a déjà choqué le monde entier, a évoqué entre 1.000 et 1.200 personnes à nos confrères de la BBC. La mairie a réitéré cette estimation dans la nuit de mercredi à jeudi sur son compte Telegram évoquant « plus de 1.000 civils ». « Nous savons que le théâtre abritait au moins 500 civils », a de son côté souligné Belkis Wille, de l’ONG Human Rights Watch (HRW). Les personnes tuées lors de cette frappe viendront s’ajouter à un bilan déjà dramatique pour cette ville du sud-est de l’Ukraine : plus de 2.000 civils y ont déjà perdu la vie, d’après Kiev. Source 20 min.
Les autorités ukrainiennes ont affirmé que la Russie avait détruit mercredi un théâtre dans lequel s’étaient réfugiées plus d’un millier de personnes dans la ville assiégée de Marioupol, le bilan humain restant à ce stade indéterminé.
Le gouvernement de Kiev a qualifié le bombardement du théâtre Marioupol de “crime de guerre“, “dans lequel se cachaient des centaines de civils innocents“, comme l’a dénoncé le ministre des Affaires étrangères, Dmitro Kuleba, via son compte réseau social Twitter.
Le tweet est accompagné d’une photographie du bâtiment avant qu’il ne soit attaqué et d’une seconde dans laquelle, soi-disant, les mêmes installations apparaissent complètement détruites. Jusqu’à présent, aucun bilan officiel des victimes n’a été établi. “Les Russes ne pouvaient pas ne pas savoir que c’était un refuge pour les civils“, a ajouté le chef de la diplomatie ukrainienne.
« L’avion a largué une bombe sur le bâtiment […]. Il est impossible d’établir le bilan dans l’immédiat car les bombardements des quartiers d’habitation se poursuivent », a indiqué la mairie.
Les réactions sont unanimes ce jeudi : « L’horreur absolue », a déclaré Charles Michel. Invité sur France info, le président du Conseil européen parle d’un “choc” après le bombardement du théâtre de Marioupol. « C’est l’horreur absolue », poursuit-il, assurant qu’il faudra « faire toute la lumière » sur ces actions.
« L’entrée de l’abri est bloquée par les débris. Les informations sur les victimes sont en cours de vérification », a-t-elle précisé.
Moscou avait déjà mis en cause cette unité militaire lors du bombardement de la maternité de Marioupol la semaine dernière, qui avait suscité un tollé international.
Après une série d’échecs, faute de cessez-le-feu russo-ukrainien, les évacuations se sont accélérées à Marioupol, alors que dans ce port stratégique, les habitants manquent d’eau et de nourriture.
Plus de 2000 civils ont péri à Marioupol assiégée et pilonnée depuis des jours, selon les autorités locales.
Photo d’illustration : Le bombardement du théâtre de Marioupol, survenu mercredi 16 mars au soir laisse “plus d’un millier” de civils sans refuge selon Kiev. / @pixabay
17 mars 2022