Cette exécution montre que le très démocratique et ultramoderne Japon pratique la peine de mort sans jamais susciter ou entraîner de levée de boucliers contrairement, par exemple, à des pays musulmans. C’est la même chose pour les États-Unis d’Amérique qui malgré l’application de la peine de mort dans la majorité des états ne remettent jamais en question leur leadership démocratique mondial. Non seulement le sang des êtres humains a une valeur différente selon la couleur de peau et les origines, mais même l’application des lois est jugée différemment : la peine de mort dans un pays musulman est perçue et jugée comme une sauvagerie, tandis qu’elle est totalement acceptée lorsqu’il est question des USA ou du Japon !
Shoko Asahara avait été condamné à mort pour sa responsabilité dans l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo en mars 1995
L’ancien gourou de la secte Aum, Shoko Asahara, et six autres ex-membres de cette organisation japonaise ont été exécutés vendredi 6 juillet, a annoncé le gouvernement. Ils étaient tous condamnés à mort pour leur responsabilité dans l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo en mars 1995. Cet attentat avait tué 13 personnes et causé des maux divers, parfois irréversibles, à 6 300 autres.
Le ministère de la Justice a confirmé la pendaison de Shoko Asahara (de son vrai nom Chizuo Matsumoto), le fondateur du groupe, mais n’a pas donné l’identité des six autres. Selon les médias, il s’agit de Tomomasa Nakagawa, Tomomitsu Niimi, Kiyohide Hayakawa, Yoshihiro Inoue, Seiichi Endo et Masami Tsuchiya.
L’attentat le plus meurtrier au Japon
Shoko Asahara avait vu sa sentence de peine capitale confirmée en 2006 et attendait depuis dans les couloirs de la mort, à l’instar de douze complices impliqués dans des crimes divers, dont cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire récente du Japon.
Le 20 mars 1995, des membres de l’organisation Aum Vérité suprême ont déposé des sacs plastique emplis de gaz sarin dans cinq rames du métro de Tokyo convergeant vers le cœur administratif de la capitale. Percées par des pointes de parapluie, les poches ont libéré le poison. Dix mois plus tôt, une première attaque au gaz sarin à Matsumoto, dans le centre du pays, avait déjà fait sept morts, et 600 autres personnes avaient souffert de maux divers, parfois définitifs.
En décembre 1999, la secte Aum, qui a accueilli jusqu’à 10 000 fidèles, a reconnu pour la première fois officiellement sa responsabilité dans l’attentat contre le métro de Tokyo et celui de Matsumoto.