Voici un article qui démontre à quel point les autorités sanitaires sont totalement dépassées par leur bêtise et leur incompétence. Le mésusage médicamenteux tue en France plus de 10 000 personnes par an, pourtant cette hécatombe, ce massacre, personne n’en parle ou très peu. Comment se fait-il que l’on puisse parler médiatiquement pendant des heures, voire des jours, du décès survenu au décours d’une méningite ou d’une rougeole, alors que l’on ne parle jamais des 27 décès enregistrés quotidiennement des suites d’une mauvaise utilisation des médicaments, sachant que ce phénomène se reproduit d’année en année ? Un véritable mystère de santé publique dont nous défions quiconque d’y apporter la moindre explication rationnelle.
Pourtant nul besoin de gros budgets pour y remédier, il suffit d’informer les patients et d’obliger les professionnels de santé que sont les médecins, les infirmières, les dentistes, les pharmaciens… à mieux faire leur travail ! Un médicament n’est pas un bonbon ; un simple traitement à base de paracétamol peut tuer, si la posologie n’est pas scrupuleusement respectée, surtout s’il s’agit d’une personne âgée.
Le Collectif bon usage du médicament affirme ce jeudi que les accidents causés par un mauvais usage de médicaments sont évitables « dans 45 à 70% des cas ».
Des drames souvent évitables. Plus de 10 000 personnes succombent chaque année en France à une mauvaise utilisation de médicaments, soit « trois fois plus que les accidents de la route », affirme ce jeudi dans un communiqué le Collectif bon usage du médicament, qui rassemble des professionnels de la santé.
« Mauvais dosage, mauvaise prise, non-respect du traitement prescrit, interaction entre plusieurs médicaments… les causes d’un accident lié à un médicament sont diverses et les conséquences loin d’être anodines », écrit le collectif. En plus des décès, ces accidents sont responsables de « plus de 130 000 hospitalisations », qui durent en moyenne une dizaine de jours.
« Dans 45 à 70% des cas » ces accidents « seraient évitables », estime le collectif, qui regroupe de multiples acteurs des professions médicales, paramédicales et pharmaceutiques, de l’industrie pharmaceutique, de l’assurance complémentaire santé, et des systèmes d’information liés à la santé.
Les personnes âgées plus exposées
« Les signes d’alerte sont très banals: une fatigue excessive, une diminution de l’appétit, une perte de poids, des vertiges, un malaise, des troubles de l’équilibre, une chute, des pertes de mémoire, des troubles digestifs ou urinaires, des palpitations, des troubles de la vision », rappelle le Collectif bon usage du médicament. Les patients les plus à risque sont les personnes âgées. Entre 75 et 84 ans, elles prennent en effet quatre médicaments différents, en moyenne.
Un rapport d’experts remis au ministère de la Santé en 2013 soulignait d’ailleurs que la France était un « mauvais élève européen », en particulier parce qu’elle consomme beaucoup de médicaments, vraisemblablement trop. Le Collectif s’est félicité d’avoir fait baisser leur consommation ces dernières années, en visant par des campagnes d’information les seniors et les professionnels qui les accompagnent. Un colloque sur le sujet est organisé à […]
L’Express / AFP