Ce parquetier, comme on les appelle dans le langage des Palais de justice — ou encore magistrat debout — ne fait que confirmer ce que nous avons toujours dénoncé, à savoir les moyens dérisoires dont dispose la justice en général et les répercussions négatives sur son rendement en terme d’efficacité et de célérité dans le traitement des dossiers. Les chiffres donnés par ce magistrat expliquent le marasme que connaît ce secteur : notre pays dispose du quart seulement des effectifs par rapport au reste de l’Europe, soit 3 magistrats du parquet pour 100000 habitants contre 12. C’est dire…
Le procureur de Marseille et membre de la Conférence nationale des procureurs de la République, Brice Robin, dénonce la crise profonde des parquets en France, générée par « l’accroissement des missions » et par un « manque cruel de moyens » qui fait selon lui de la justice française le mauvais élève de l’Europe. Il souligne que la France ne compte que 2,9 magistrats du parquet pour 100.000 habitants, contre 12 en moyenne dans le reste de l’Europe.
Le procureur de Marseille a dénoncé vendredi la crise profonde des parquets en France, générée par « l’accroissement des missions » et par un « manque cruel de moyens » qui fait selon lui de la justice française le mauvais élève de l’Europe. Brice Robin est membre de la Conférence nationale des procureurs de la République (CNPR), qui s’était déjà alarmée en décembre de la crise que traversent les parquets de France. Il a souligné que la France ne comptait que 2,9 magistrats du parquet pour 100.000 habitants, contre 12 en moyenne dans le reste de l’Europe. « Seule l’Irlande a moins de magistrats que nous », a déploré le procureur d’une ville qui est souvent à la « une » de l’actualité pour la criminalité qui s’y développe.
Il a rappelé que les magistrats français traitaient 2.500 procédures chaque année, contre 615 en moyenne en Europe et que le budget de la justice était de 61 euros par habitant en France contre 120 euros pour le reste de l’Union. Brice Robin a pris pour exemple la journée du 17 juin 2015 où, pour faire face à 65 présentations de suspects, les magistrats de Marseille et leurs assistants ont terminé les débats contradictoires à 8 heures du matin. « Il est urgent de faire une pause dans la multiplicité de nos missions pour nous recentrer sur notre cœur de métier, soit la poursuite des auteurs d’infractions pénales », a-t-il dit.
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Jean-François Rosnoblet,