Il est pourtant très simple de comprendre ce qui se passe, c’est-à-dire la disparition de l’Europe et de sa fameuse monnaie unique qui rappelons-le a été mise en place pour combattre l’hégémonie du dollar, tout le monde appréciera le résultat, deux raisons majeures vont dans ce sens. Premièrement, l’euro est en train de chuter de manière extrêmement dangereuse puisqu’il a perdu plus de 20 % de sa valeur en quelques mois, ce qui est aussi bien historique que grave. Deuxièmement, sur le plan politique, les nations européennes ne veulent plus de cette monnaie unique et de cette construction fantoche réalisée pour le seul intérêt des USA. Preuve en est, les populations européennes sont en train de voter petit à petit pour des partis nationalistes qui veulent revenir à des souverainetés locales et ainsi contrôler leur avenir.
Étant donné que toute construction monétaire repose avant toute chose sur la confiance et que celle-ci n’existe plus sur les marchés financiers, ni au sein des populations européennes, on peut conclure que les jours de l’euro sont comptés…
De fait, la majorité du peuple français qui a cru, un temps, les politiciens corrompus leur affirmer qu’il est impossible de sortir de la monnaie unique car c’est extrêmement dangereux pour nos économies, que ce n’est pas concevable, que c’est totalement irresponsable bla-bla-bla… va vivre réellement la chute de l’euro sans s’y être préparé alors qu’il aurait été plus simple de le faire de manière programmée !
La paire EUR/USD a été malmenée hier, rejoignant un creux de 20 ans à 0.9570, plombée par l’écroulement de la Livre et l’envol du Dollar.
Mais la monnaie européenne fait aussi (et surtout) les frais d’un contexte et de perspectives économiques particulièrement dégradées, notamment en ce qui concerne les échanges extérieurs, comme l’a expliqué Nordea dans une note publiée hier :
« L’Europe a récemment été l’épicentre d’une tempête parfaite sur les marchés de l’énergie. Le choc des prix de l’énergie a et continuera d’avoir un impact sur le secteur industriel, entraînant un choc négatif des termes de l’échange pour la zone euro. Les biens qui étaient auparavant produits en Europe devront désormais être importés de pays étrangers où les prix de l’énergie n’ont pas augmenté autant qu’en Europe. La détérioration des termes de l’échange plaide en faveur d’un euro plus faible. »
Or, Nordea a aussi souligné que la situation politique en Europe est telle que cette chute de l’Euro pourrait déboucher sur un risque existentiel pour la monnaie unique :
« La fragmentation politique en Europe a augmenté avec des partis politiques éloignés du centre qui remportent les élections – regardez l’Italie et la Suède, a expliqué Nordeau, qui a prévenu que « l’euro est un projet politique et si les politiciens de l’UE ne s’entendent soudainement plus, alors nous pourrions voir l’existence de l’euro remise en question – comme cela a été le cas pendant la crise de l’euro de 2010 ».
Enfin, en ce qui concerne les prévisions à plus court terme de Nordea, la banque a noté qu’une rupture de l’Euro Dollar sous le seuil de 0.95 ouvrirait la voie à un rapide plongeon vers 0.90.
Photo d’illustration : Nordea – © Reuters.
27 septembre 2022