Non seulement le gouvernement a maltraité les enfants en causant des dizaines de milliers de pathologies graves sans oublier la plus effrayante, la volonté de se suicider d’un gamin de 10 ans ! Mais en plus de cela, lorsqu’il faudra soigner ces enfants victimes de maltraitances à l’école à cause de toutes ces restrictions, il n’y aura même pas assez de moyens à l’hôpital public pour s’en occuper. Déjà, avant le Covid-19, il fallait faire 200 km pour des parents parisiens afin de soigner une simple bronchiolite ! Aujourd’hui, la situation est bien plus grave.
C’est un tweet d’information aux citoyens qui révèle toute la tension actuelle dans les hôpitaux.
Vendredi dernier, la ville de Longjumeau en Essonne prévenait ses administrés dans un court message : ce samedi 13 novembre, le Groupe Hospitalier Nord Essonne (GHNE) est contraint de fermer les urgences pédiatriques de 7h à 21h. Une fermeture inédite « du fait de difficultés de remplacement » précise la mairie. Une décision inédite et ponctuelle veut rassurer la direction. Le début d’un hiver très long, craint la maire de Longjumeau. La preuve très concrète d’une casse organisée de l’hôpital public dénonce la CGT locale.
⚠️Fermeture des urgences pédiatriques le 13/11 | #Longjumeau
❌Du fait de difficultés de remplacement, les urgences pédiatriques seront exceptionnellement fermées le 13/11 de 7h à 21h.
➡️ En cas d’urgence ☎️ le 15 ou rdv à la maison médicale de garde ouverte de 14h à 20h pic.twitter.com/5cpci07oia
— Ville de Longjumeau (@longjumeau) November 12, 2021
Quatre absents le samedi, cinq le dimanche
« Nous avons été confrontés à une hausse très importante de l’absentéisme des infirmières puéricultrices en fin de semaine dernière », explique Léa Champeau, la directrice des affaires générales du GHNE. « On n’a pas eu d’autre choix que de fermer. On se doit d’accueillir les enfants et leur famille en sécurité. Pour cela il faut plusieurs infirmières et être prêt à prendre en charge les cas urgents. Vu le nombre d’infirmiers présents samedi dernier, nous n’étions pas en capacité d’accueillir les patients.»
Très concrètement, il manquait quatre infirmiers le samedi et cinq le dimanche, détaille la direction. “Nous avons réussi à trouver des solutions externes mais aussi internes. Des professionnels ont accepté de revenir travailler alors qu’ils devaient être en repos, ce qui nous a permis de concentrer les effectifs sur le dimanche et de ne fermer ‘que’ le samedi”, se souvient encore Léa Champeau.
Pendant 14h donc, les urgences pédiatriques de Longjumeau sont restées dans le noir. “Nous avons bien sûr maintenu un accueil avec un médecin qui a réorienté les patients soit vers d’autres urgences pédiatriques, soit vers notre maison médicale de garde et notre centre de consultation”, précise la direction qui “fera tout pour que cette situation ne se reproduise pas, bien sûr.”
« Cela faisait un mois qu’on repoussait l’inévitable »
Malheureusement, Sandrine Gelot aimerait bien y croire. Mais la maire divers droite de Longjumeau craignait “depuis déjà un mois” que le service ne lâche. “Cela fait un mois qu’on se demande tous les week-ends si on va y arriver. On a repoussé l’inévitable sans cesse pendant un mois grâce aux efforts de toutes les équipes qui s’organisent entre elles, reviennent sur leur temps de vacances pour faire en sorte qu’il y ait toujours suffisamment de monde pour permettre un accueil de qualité. Si on est arrivé à ce point de rupture samedi dernier c’est parce que tout le monde avait fait le maximum mais au bout d’un mois, la tension a été plus forte”.
L’épidémie de bronchiolite, le grain de sable de trop dans les rouages déjà grinçants
“Les infirmières et auxiliaires puéricultrices étaient en arrêt maladie pour épuisement professionnel”, confirme Nathalie Lemené, secrétaire adjointe de la CGT au GHNE. Un burn-out général qui s’explique par un mille-feuilles de raisons. “Les soignants du service d’urgences pédiatriques sont confrontés à l’épidémie de bronchiolite, violente et précoce cette année”, recense la représentante syndicale. _”_Ils font face aussi à l’hospitalisation de plus en plus d’enfants et adolescents avec des problèmes psychiatriques depuis les confinements et la crise du Covid. Et ils sont confrontés, enfin, au mépris de la direction. Ces agents sont en grève depuis deux ans et demi pour demander une réorganisation du temps de travail en 12h pour les soulager. Cela leur est refusé. Ils sont épuisés”.
Le cas des urgences pédiatriques de Longjumeau serait donc très symptomatique de la mauvaise santé générale de l’hôpital. “Tous les services sont sur un fil, tous les agents sont épuisés. De plus en plus nous interpellent pour savoir comment démissionner. Ils ne veulent plus faire ce métier là, dans ces conditions-là”, prévient Nathalie Lemené, en attendant la prochaine fermeture faute de bras.
Photo d’illustration. © Maxppp – Hervé KIELWASSER
16 et 17 novembre 2021