On apprend ainsi que l’esclavage dans les champs de coton a repris de plus belle en 2020 sur notre bonne vieille terre, en Chine pour être précis, avec les Ouïghours comme victimes et ça passe trenkil ! Pas de condamnation internationale, pas de conférence pour mettre fin à cette monstruosité, pas d’appel au boycott… rien !
Un rapport révélé en exclusivité par « Libération », la BBC et la « Süddeutsche Zeitung » montre comment Pékin, pour atteindre ses objectifs d’expansion industrielle, organise le travail forcé de centaines de milliers de personnes pour la récolte au Xinjiang.
C’est un travail harassant, de l’aube jusqu’au crépuscule, à ramasser des dizaines de kilos de fleurs par jour, courbé dans des champs immenses. De mi-septembre à fin novembre, les ramasseurs doivent vivre loin de chez eux, dormir en dortoir, pour un salaire souvent inférieur au minimum local. Parfois, ils couchent par terre ou en plein air. La récolte du coton au Xinjiang, où est produit 85 % du coton chinois, soit 20 % du coton mondial, est si contraignante que les Ouïghours, ethnie turcophone musulmane majoritaire dans la région, ont longtemps rechigné à y participer. Chaque automne, les planteurs se trouvaient obligés de recruter des travailleurs saisonniers dans les gares et organisaient la venue, en train ou en avion, de centaines de milliers de migrants de Chine intérieure. Un coûteux casse-tête logistique. […]
Photo d’illustration : Champ de coton dans la province du Xinjiang, à Urumqi, en octobre 2019 – Photo Sha Dati.Xinhua.Réa
14 décembre 2020