Depuis des années, ils achètent leurs jouets en Chine à 2 euros et les revendent à 50 euros ; et ils trouvent, malgré tout, aujourd’hui, le moyen de faire faillite. L’économie moderne est une escroquerie à la base, elle ne tient sur rien de sérieux.
La plus grande chaîne de magasins de jouets aux États-Unis aurait finalement choisi de jeter l’éponge, annonce l’agence Bloomberg.
Toys R Us serait sur le point de se placer sous le «Chapitre 11» de la loi sur les faillites américaine dès ce lundi, assurent des sources proches des négociations.
Le détaillant de jouets avait déjà embauché un avocat spécialisé dans ce type de procédures et ses fournisseurs avaient depuis réduit leurs livraisons de peur de voir Toys R Us incapable de payer ses factures.
Il s’agirait d’une nouvelle illustration du bouleversement du secteur de la distribution, sous la pression du commerce en ligne, exercée avant tout par Amazon, mais aussi celle des magasins à bas coûts, tels que les WalMart.
Il y a déjà eu plus d’une dizaine de cas de faillite dans le secteur depuis le début de l’année, mais aucune pour une enseigne de la taille de Toys »R »Us, qui compte plus de 1600 magasins dans le monde et accuse une dette de 5 milliards $.Ce week-end, le Wall Street Journal avait indiqué que Toys R Us pourrait lancer une mise en faillite avant la saison des fêtes, afin de mettre sur pied un emprunt pour financer la poursuite de ses opérations.
Si l’enseigne parvenait à récolter plusieurs centaines de millions de dollars, elle rassurerait au moins partiellement ses fournisseurs afin de garnir ses rayons pour avant Thanksgiving. Le distributeur a déjà avoué plus tôt ce mois-ci avoir fait appel aux services d’une banque conseil surmonter quelque 400 millions de dollars de dettes.
La faillite était alors une option envisagée.
Les actions des grands fabricants de jouets ont mal réagi ce lundi au scénario de faillite de Toys R Us: le producteur de Barbie, le géant Mattel, a cédé 6%, sa pire tenue en sept semaines. Tandis que Hasbro, le groupe derrière Monopoly et Nerf, a retraité de près de 2%.
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