Par cette déclaration publique d’une extrême gravité, c’est un véritable signal qui est lancé à toutes les crapules du pays, détentrices d’argent sale, les invitant pratiquement à le blanchir à moindre frais, voire en se faisant passer pour un patriote… Rappelons aux lecteurs que l’emprunt obligataire est usuraire puisque le client perçoit un intérêt, ce qui rend l’état totalement apostat !
Depuis le lancement de l’emprunt obligataire, 20 milliards de dinars d’obligations ont été souscrites dans les agences de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), a révélé, ce lundi 25 avril, le Directeur général adjoint chargé des finances à la BEA, Lazhar Latrach, au forum d’El-Moudjahid, selon des propos rapportés par l’agence APS.
Également présent lors du Forum, Mohamed Krim, PDG de la BDL, l’une des plus grandes banques publiques très impliquée notamment dans l’immobilier, a refusé de fournir des estimations concernant l’emprunt. Mais il s’est montré plus bavard concernant le contrôle des fonds.
Interrogé par un journaliste pour savoir si les banques procéderaient à la vérification de l’origine des fonds déposés, il a répondu, selon les propos rapportés par l’APS : « La banque ne peut pas refuser n’importe quel dépôt (dans le cadre de l’emprunt). En plus, l’argent n’a pas d’odeur ».
Ce langage, inquiétant pour un pays confronté à de lourds soupçons de blanchiment d’argent par les institutions internationales, laisse entendre que, contrairement aux affirmations du ministre des Finances, les banques ne vérifient pas l’origine des fonds. Et mêmes les fonds les plus sales sont les bienvenus.
Sonia Lyes