Il est tout de même consternant de constater que le pays le plus pauvre du monde et le plus endetté, c’est-à-dire les USA et leurs 33 000 milliards de dollars de dettes, dicter à 2 pays qui sont à des dizaines de milliers de kilomètres de Washington s’ils ont le droit ou pas de construire un gazoduc pour faire du commerce et ainsi permettre à leurs populations respectives de prospérer et de vivre dignement ! C’est tout de même extraordinaire que le pays le plus criminel et le plus belliciste, responsable de quasiment toutes les grandes dernières guerres qui ont tué le plus de civils dans le monde entier, puisse être le gendarme du monde, celui qui est censé garantir la paix et la stabilité !
Les États-Unis n’ont pas l’intention d’accorder au Pakistan une dérogation aux sanctions pour l’achat de gaz iranien et ne soutiendront pas le projet de gazoduc entre Asaluyeh, sur la côte du golfe Persique, et Multan, au Pendjab.
Le porte-parole du Département d’État a clarifié ce point hier Matthew Miller. « Nous avons toujours rappelé à tout le monde que faire des affaires avec l’Iran comporte le risque d’entrer en contact avec nos sanctions, et nous conseillons à chacun d’examiner cette possibilité très attentivement », a déclaré Miller lors d’une conférence de presse, précisant que l’opposition au projet de pipeline était réitérée. « clairement » la semaine dernière par le secrétaire d’État adjoint pour l’Asie du Sud et centrale, Donald Lu, lors d’une audition à la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants à Washington. Le gouvernement intérimaire pakistanais sortant a approuvé en février dernier la construction d’un tronçon de 80 kilomètres de gazoduc pour éviter le risque de devoir payer à l’Iran 18 milliards de dollars de pénalités pour retard dans le démarrage des travaux.
D’après le journal « Dawn », le ministre du Pétrole Musadik Malik a déclaré plus tard à la presse qu’Islamabad demanderait aux États-Unis une levée des sanctions pour l’achat de gaz iranien, car le Pakistan « ne peut pas se le permettre ». Le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères, Mumtaz Zahra Baloch, cité par la chaîne américaine « Voice of America », a toutefois précisé que le tronçon du gazoduc approuvé « est construit sur le territoire pakistanais » et ne nécessite donc « aucune exemption ni aucun discussion avec des tiers ». L’accord pour la construction de l’infrastructure a été signé par le Pakistan et l’Iran en juin 2009. La République islamique a déjà achevé la construction de 900 kilomètres de gazoduc en 2011.
Photo d’illustration : © Agenzia Nova
27 mars 2024