Pourquoi attendre septembre 2018 pour que l’interdiction des téléphones portables dans les collèges, pourquoi pas les lycées, soit proclamée et appliquée ? C’est une preuve du laisser-aller complet de l’éducation nationale qui ne contrôle absolument plus rien et ne fait preuve d’aucune autorité.
Le ministre de l’Éducation nationale a donné une échéance à cette promesse électorale d’Emmanuel Macron. A noter que la règle était déjà appliquée en classe.
Ce qui n’était jusque-là qu’une intention a désormais une échéance. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a déclaré dimanche « Grand Jury » RTL-Le Figaro- LCI que « les portables seront interdits à l’école et au collège dès la rentrée 2018 ».
Il avait déjà fait cette annonce mais sans préciser la date. Dans les faits, le portable est déjà interdit dans les salles de classe, selon le code de l’éducation, article L511 du 12 juillet 2010, qui précise que « dans les écoles maternelles, les écoles, les collèges, l’utilisation durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d’un téléphone mobile, est interdite ».
Reste donc la question des couloirs, des préaux et de la cantine. Concrètement, le ministre s’est bien gardé de donner des précisions sur cette règle que beaucoup jugent difficilement applicable. Où seraient entreposés les portables ? Qui les demanderait aux élèves ? « Nous sommes en train de travailler sur cette question. Cela peut prendre des modalités diverses. Vous pouvez en avoir besoin pour des usages pédagogiques, pour des situations d’urgence, donc il faut que les téléphones portables soient confinés », a avancé Jean-Michel Blanquer. En septembre, l’idée de « casiers qui ferment » avait été avancée…