Voilà ce qui se passe lorsqu’on veut faire toujours plus de profits et d’argent en délocalisant toute la production à des milliers de kilomètres, dans des endroits où les contrôles d’hygiène et de qualité sont quasi impossibles. C’est encore une fois un scandale de Big Pharma qui va causer certainement des morts d’autant qu’il est impossible de revenir maintenant en arrière car une relocalisation des usines nécessiterait des années et de toute manière il est hors de question pour ces gens-là de réaliser moins de profits.
Les impuretés contenues dans une molécule fabriquée en Chine pour l’industrie pharmaceutique, le valsartan, vont provoquer des cas de cancer en Europe, a prévenu jeudi l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Le problème vient du valsartan, principe actif de médicaments pour patients en cardiologie (insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, infarctus cardiaque récent).
Le 18 juillet, le laboratoire chinois Huahai avait rappelé dans le monde entier cette molécule, en raison de la présence de N-nitrosodiméthylamine (NDMA), une substance classée comme probablement cancérogène pour l’homme en cas d’utilisation prolongée.
« À l’issue d’une évaluation préliminaire, l’EMA estime qu’il pourrait y avoir un cas supplémentaire de cancer sur 5.000 patients prenant les médicaments touchés à la plus haute dose de valsartan (320 mg) chaque jour pendant sept ans », a écrit l’agence européenne dans un communiqué.
L’EMA a indiqué ne pas savoir combien de patients cela concernerait, car elle attend des analyses qui permettront de déterminer la concentration de NDMA dans les médicaments en question. Pour le moment, elle a dit se fonder « sur les niveaux moyens de cette impureté détectés dans la substance active par Zhejiang Huahai Pharmaceuticals (60 parties par million) » et sur « des études sur des animaux ».
Par ailleurs, la molécule ayant été retirée du marché, l’EMA a insisté pour que les patients continuent leur traitement. « Il est important de noter qu’il n’y a pas de risque immédiat pour les patients. Ceux qui prennent les médicaments touchés et ne sont pas encore passés à un autre ne doivent pas cesser de prendre leur traitement sans consulter leur médecin ou pharmacien », a-t-elle souligné.
Les autorités européennes pensent que l’impureté « s’est introduite comme produit secondaire après des changements effectués par Zhejiang Huahai dans son processus industriel en 2012″ » a expliqué l’EMA.
Tout Sur l’Algérie [TSA] / AFP